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TLEMCEN: Deux zones industrielles pour relancer l'investissement et l'emploi

par Khaled Boumediene

« L'emploi est un secteur à la fois très sensible et très complexe et fortement tributaire de nombreux secteurs, notamment l'agriculture, le tourisme et le bâtiment, travaux publics et hydraulique, qui sont des activités stratégiques de la vie économique de notre wilaya, mais le poids de ces activités en matière d'emploi salarié reste très faible. A titre d'exemple, l'agriculture n'a généré que 800 emplois salariés à temps partiel en 2015, et ne fournit que 4% des emplois au niveau de la wilaya. Au sein de la sphère productive, l'agriculture tient encore une place importante, mais elle est moins présente sur le plan de l'emploi. Le BTPH est lui aussi confronté à une grande pénurie de main-d'œuvre, et de nombreux projets qui sont en chantier souffrent de l'absence de main-d'œuvre. Pour répondre à cette demande, des mesures sont nécessaires pour renforcer les capacités du secteur agricole dans la perspective de créer des emplois nouveaux, mais également de pérenniser l'emploi déjà existant dans un secteur où les postes sont souvent à temps partiel ou occupés par des saisonniers. Il nous faut surtout promouvoir la croissance agricole et le développement rural. La création de deux nouvelles zones industrielles dans les communes de Maghnia et El Aricha dans la daïra de Sebdou, dont les études techniques de viabilisation de ces futurs espaces industriels sont en cours, contribueront sans doute à la relance de l'investissement ainsi qu'à la création de l'emploi et de la richesse», c'est en ces termes que le wali de Tlemcen, Saci Ahmed Abdelhafid, a réagi aux préoccupations des membres de l'assemblée populaire de wilaya (Présidée par Chaif Okkacha), jeudi dernier, à l'occasion de la 4ème et dernière session ordinaire 2015 de cette assemblée élue, dont l'ordre du jour s'articulait autour du remplacement d'un élu sénateur par un nouveau membre de l'APW (Bey Miloud, FLN), la présentation des dossiers relatifs à l'emploi et la formation professionnelle, et l'approbation des plans directeurs d'aménagement et d'urbanisme de six communes. Le premier responsable de l'exécutif a aussi précisé que l'agence nationale de l'emploi (ANEM) de Tlemcen a enregistré en 2015 quelque 46 941 demandeurs dont 50% sont des jeunes primo-demandeurs d'emploi. Près de 1372 nouveaux postes d'emploi ont été créés dans la fonction publique en 2015, soit 7% des postes créés au niveau national (41 000 postes d'emploi). S'agissant de la formation professionnelle, le wali a exhorté les responsables de ce secteur à diversifier les modes de formation suivis par les jeunes pour mieux adapter l'offre de formation aux nouvelles conditions du marché, et de privilégier la mise en œuvre du partenariat avec les opérateurs économiques, pour faire face à une situation difficile pour l'économie. «Maintenant que les structures et équipements existent, il faut s'ouvrir sur l'environnement et donner un intérêt particulier aux métiers pour lesquels il y a une forte demande. Il faut surtout réhabiliter les métiers traditionnels car le marché de l'emploi en a grandement besoin. Il est inadmissible que nos chantiers du BTP manquent de plombiers et d'électriciens», a-t-il souligné. Lors des débats, les membres de l'APW ont soulevé certains points cruciaux dans les secteurs de l'emploi et la formation professionnelle clairement dénoncés devant l'assistance: les statistiques exactes des chômeurs, le nombre exact de jeunes placés ou réinsérés, l'insuffisance du personnel pédagogique dans les CFPA, le manque d'orientation des stagiaires formés et le suivi de leur insertion, la problématique de la qualification des sortants du système sur l'acquisition de compétences adaptées aux exigences du marché de travail, et la priorité qui doit être accordée en matière de recrutement aux jeunes de la commune ou la wilaya au niveau de certains projets. Enfin, il y a lieu de préciser que les membres de l'APW ont adopté, à l'issue de cette session, les plans directeurs d'aménagement et d'urbanisme (P.D.A.U) des communes d'Azail, Sidi-Abdelli, El-Aricha, Ain Fezza, Ain Ghoraba et Fehoul. Ces instruments d'urbanisme et de planification à long terme vont permettre aux décideurs locaux de concrétiser leurs programmes d'équipements et d'infrastructures pour leurs villes.