
Pour ceux qui
aiment voir régulièrement de l'espadon dans leur assiette, ils doivent
apprendre à s'en priver, déjà un mois en cet hiver. La raison, depuis le 15
février, les pêcheurs d'espadon ne peuvent pas sortir en mer. Comme chaque
année, un arrêté datant du 20 mai 2013, modifiant l'arrêté du 21 Septembre
2011, entre en application, apprend-t-on auprès d'une bonne source. Cette loi
fixe la période de fermeture de la pêche de l'espadon dans les eaux sous
juridiction nationale, et ce, pendant la période allant du 15 Février au 15
Mars comme d'ailleurs celle allant du 1er Octobre au 30 Novembre. Cette mesure
répond au respect de la période de repos biologique de cette espèce de poisson
noble, pour lui permettre de se reproduire. Elle a aussi pour but de protéger
les œufs et de faire respecter la taille marchande de l'animal capturé.
L'espadon, poisson ovipare, atteint sa maturité sexuelle entre 5 et 6 ans. Sa
reproduction s'effectue sur une période allant de mars à juillet. Ainsi, comme
les autres espèces de poissons interdites également de pêche, de la période
allant du 1er Mai au 31 Août, toujours pour des raisons de régénération,
l'espadon est désormais protégé, et toute infraction sera bien évidemment
sanctionnée. Car la surexploitation des ressources halieutiques nationales
risque de détruire cette richesse naturelle dont jouit le littoral algérien.
Des campagnes de sensibilisation doivent être régulièrement organisées pour le
respect de la période d'interdiction de cette espèce, auprès des professionnels
à travers les ports de pêche. Les engins de pêche utilisés pour la pêche à
l'espadon, essentiellement la palangre et le filet maillant dérivant, sont
interdits durant cette période au niveau de tous les ports, plages et abris de pêche.
Dans la wilaya d'Aïn-Temouchent, ils seraient 144 petits métiers, un peu comme
500 professionnels de la pêche, à pouvoir exercer cette spécialité.