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TEBESSA: La transfusion sanguine en question

par Hadj Mostefaoui

Entamant en début de matinée de samedi dernier une visite d'inspection et de travail dans la wilaya d'El-Bayadh en présence des autorités locales civiles et militaires, Mr Mohamed Amine Hadj Saïd, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, s'est rendu au siège d'une agence privée de tourisme qui s'est solidement implantée dans la région grâce à la qualité de ses prestations, une manière pour le représentant du gouvernement de donner son feu vert au secteur privé qui ne doit nullement rester en marge dans le processus de développement des activités touristiques.

L'hôte de la wilaya s'est attardé longuement par la suite dans l'une des plus performantes structures hôtelières, un hôtel-restaurant grand standing «Nadjem» qui mérite de figurer dans les guides nationaux, dirigé par un privé, lequel a pu arracher ses galons et conquérir le marché de la région en offrant à sa clientèle d'origine nationale et étrangère un bon confort et une cuisine très raffinée du terroir vivement conseillée aux fins gourmets. Sur les lieux, le ministre a longuement disserté avec de jeunes filles qui se sont lancées dans les créneaux de «la pâtisserie-confiserie orientale et traditionnelle et de l'artisanat d'art», soutenus par l'état dans des cadres des différents instruments d'aide mis en place (CNAC, ANSEJ, et micro-crédit). Dans la foulée, le ministre a observé une halte au futur siège de la direction du tourisme qui sera opérationnel bien avant la fin de ce premier semestre. Un projet pour lequel une enveloppe financière de 59.270.110,14 de DA a été réservée. Cette tournée dans la wilaya a été mise à profit par le ministre qui s'est rendu, à El-Abiodh Sid Cheikh pour se recueillir quelques brefs instants devant le mausolée de Sid Cheikh saint patron de la ville et dont l'aura soufie dépasse les frontières du pays. Boussemghoun, haut lieu de la confrérie de la zaouïa de Sidi Ahmed Tidjani, a été la troisième étape de la visite du ministre qui a du arpenter pendant plusieurs heures le labyrinthe des ruelles du ksar millénaire aux murs recouverts de tapis et d'objets d'art traditionnels de grande valeur. Sur le site, il a pu constater l'évolution des circuits touristiques qui connaissent depuis presque une décennie un essor remarquable, si bien qu'il a été relevé le passage et le séjour de tout un régiment de touristes étrangers. Un signe qui augure d'un bel avenir pour cette région où le mot cultuel a sa véritable signification. En effet, on y compte, en plus de la zaouïa qui rayonne bien au-delà de l'Afrique sub-saharienne, un immense héritage légué par des hommes saints qui ont marqué l'histoire de la région en laissant des empreintes encore vivaces dans le cœur des érudits contemporains. La délégation ministérielle a fait un détour dans le vieux ksar de Chellala qui garde encore les fortifications de ses 4 ksours dont les origines remontent au 9è siècle hégirien et gardent encore dans leurs entrailles les empreintes de l'invasion des Turcs et celle des Français.

Une ville qui est fière d'avoir enfanté de prestigieux combattants de la liberté tel le légendaire et artisan de l'insurrection des populations du Sud Oranie, Cheikh Bouamama, sachant manier à la fois le verbe et l'épée et héros de la bataille de Tazina en 1881 contre les hordes coloniales dirigées par le tristement célèbre et sanguinaire général Innocenti. Cet illustre homme a fait de Chellala un terrain de repli pour ses troupes et aussi son état-major.

A l'issue de sa visite dans la wilaya, le ministre a mis l'accent sur la nécessité de mettre en relief la vocation touristique et spirituelle de la région, pour relancer le tourisme écologique et thermal également dans les wilayas limitrophes. Il a citéa le cas des stations de Aïn Ouakra (w. de Naâma) et de Aïn Skhouna (w. de Saïda). Des créneaux complémentaires très prometteurs pour cette région qui doit inéluctablement sortir de l'ornière en offrant un tourisme de choix et de qualité.