
Rien ne sert
d'attendre un bus de la ligne Hennaya-Tlemcen dans le hameau d'Aïn El Hadjar,
situé à seulement 2 kilomètres du chef-lieu de la municipalité dans la commune
d'Ain El Hadjar. Depuis presque quatre ans, l'axe n'est plus desservi et c'est
bien ça le problème pour les habitants d'Ain El Hadjar, où réside la famille de
feu commandant «Si Nacer» Bouizem Mokhtar de la Wilaya 5. «Avant, les Karsan
accédaient jusqu'au village pour prendre les gens mais, depuis que ces
véhicules ont disparu, notre village est boudé par les bus qui assurent la liaison
Hennaya-Tlemcen », constate un habitant de Ain El Hadjar, cette agglomération
de plus de 1 000 habitants qui fait la liste des dysfonctionnements : manque de
transport, taxis clandestins aux tarifs exorbitants, perte de temps pour
rejoindre Tlemcen ou Hennaya..., dira Moulay, un habitant du village, qui
déplore l'isolement qui enserre de plus en plus son village. « Ici, nous
n'avons qu'un seul problème, celui du transport bien sûr ! Tous les
fonctionnaires, commerçants et étudiants qui se déplacent quotidiennement vers
Tlemcen ou Hennaya souffrent du manque du transport. Il n'y a aucun minibus
Hennaya-Tlemcen qui traverse notre village ! », précise-t-il. Il n'est pas rare
d'ailleurs de voir des voyageurs, des travailleurs ou des étudiants faire de
l'auto-stop près du rond-point de l'autoroute Est-Ouest. D'où les dangers
qu'encourent les habitants. Rappelons qu'en mars 2012, une femme qui traversait
ce rond-point, a été tuée sur la coup par un semi-remorque qui circulait sur la
RN22. Suite à ce drame, des dizaines d'habitants d'Ain El Hadjar ont fermé la
route pour exiger du transport ainsi qu'une passerelle pour accéder en toute
sécurité à leur village. Ces désagréments qui pénalisent des dizaines de chefs
de famille et travailleurs ont été portés à maintes reprises à la connaissance
de la direction du transport de Tlemcen mais en vain.