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Squat des espaces publics, risque de maladies, mendicité? : A quand une prise en charge des Subsahariens?
par K. Assia
Malgré les
différentes opérations de ramassage initiées par les services concernés pour
l'évacuation des Subsahariens vers les régions frontalières, certains migrants
sont de retour. Un phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur en l'absence
de solutions fiables. Les Subsahariens ont réussi à investir plusieurs ruelles
et quartiers de la ville. Plus d'une trentaine de familles squattent, depuis
deux semaines, une partie de l'artère qui longe le Palais des expositions
d'Oran et le service de l'état civil. Des femmes, accompagnées de leurs
enfants, ont fini par élire domicile dans ce quartier commerçant de la ville
d'Oran, où la circulation automobile et piétonne est de plus en difficile. A
priori, rien ne semble dissuader ces Subsahariens malgré les actions prises par
la direction des affaires sociales pour lutter contre ce phénomène. La
situation risque de se corser puisque des enfants ont également squatté les
grands boulevards dans le but de quémander de l'argent aux automobilistes. Ce
spectacle désolant est vécu tous les jours à hauteur de l'école Cherfaoui et
sur le long boulevard Benabderrezak. Des cas qui peuvent être à l'origine de
nombreux accidents de la route. Certains habitants, soucieux des conséquences
que peut générer ce fléau, ont lancé un appel en direction des pouvoirs publics
pour que des mesures urgentes soient prises afin d'éviter l'irréparable. A
quelques mois de la saison des fortes chaleurs et en l'absence de conditions
d'hygiène, le risque de maladies et de pathologies est omniprésent. Certains
spécialistes de la santé ont déjà tiré la sonnette d'alarme sur cette menace de
santé publique. Pendant des mois, des dizaines de femmes, accompagnées de leurs
enfants en bas âge, ont squatté l'avenue Chakib Arslane en la transformant en
un dépotoir. Après avoir fui, dans un premier temps, le centre d'accueil de
Boufatis, les Subsahariens, représentés principalement par des Nigériens et des
Maliens, devaient être transférés vers la zone industrielle de Hassi Ameur. Les
services de la wilaya d'Oran avaient, rappelons-le, retenu un camp d'accueil
devant les abriter, une action qui n'a pas abouti puisque les Subsahariens ont
réinvesti de nouveau les différents quartiers de la ville dont les alentours de
la gare routière de Yaghmoracen. Ces réfugiés ont pénétré par le biais de la
frontière algéro-nigérienne, en passant par Tamanrasset puis Ghardaïa, pour
enfin atterrir à Oran. Une ville que ces réfugiés considèrent comme un lieu
idéal pour survivre même s'ils utilisent parfois la mendicité qui reste pour
eux la seule alternative pour nourrir leurs enfants. Face à l'anarchie
résultant de ce squat d'espaces publics, les autorités locales ont décidé de
réagir en tentant de stopper le phénomène avec pour solution le transfert de
ces réfugiés. Depuis le début de l'opération en octobre dernier, ils sont plus
de 219 réfugiés à avoir été transférés vers la wilaya de Tamanrasset. Plusieurs
autocars ont été mobilisés pour assurer le transfert des familles vers les
régions frontalières. Des actions qui, apparemment, n'ont pas donné leurs
fruits puisque ces familles ont réinvesti les rues d'Oran.
En réalité, des
mesures doivent être prises pour évacuer ces réfugiés vers le camp de Béni
Timaouine d'Adrar. La direction des affaires sociales a procédé, depuis
septembre 2012, à trois opérations d'évacuation de ces réfugiés. A l'heure
actuelle, aucune mesure n'a été prise pour en finir définitivement avec le problème.
Certaines sources responsables préconisent le transfert de tous ces réfugiés
vers le camp d'Adrar, un transfert qui doit être notifié et appliqué par les
responsables de la wilaya.
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