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Hausse sensible de tentatives d'émigration clandestine : Les « harraga » préfèrent le Ramadhan

par Rachid Boutlélis

94 candidats à l'émigration clandestine, au total, ont été interceptés depuis le début du mois de ramadhan, au large du littoral ouest, par les gardes-côtes, selon les statistiques établies par les services de la Gendarmerie nationale de la daïra d'Aïn El Turck.

Ces harraga, âgés de 16 à 33 ans, ont comparu devant le tribunal correctionnel d'Aïn El Turck et ont été condamnés, chacun, à verser une amende d'un montant de 5 millions de centimes.

Le phénomène relatif à la présence de jeunes femmes dans cette périlleuse entreprise, semble avoir tendance à prendre de sérieuses proportions. En effet, parmi les 94 candidats à l'émigration clandestine figuraient 3 jeunes femmes. En se relayant à la barre des accusés, lors de leur comparution devant ledit tribunal, elles ont argumenté en substance, leurs inconfortables situations sociales et ce, à l'instar de leurs co-inculpés. Notons également que 4 mineurs, âgés de 16 à 17 ans, faisaient également partie de l'un des groupes de «harraga».

En raison de leurs jeunes âges, ils ont comparu devant un juge de mineurs. Hormis 16 d'entre eux, qui ont tenté la folle traversée, à partir d'une plage du village côtier de Kristel, situé sur le littoral-est de la wilaya d'Oran, le reste a pris la mer séparément à partir des plages essaimées à travers le territoire de la commune d'Aïn El Turck. Selon nos sources, ces « harraga » ont tous pris, le départ au moment de la rupture du jeûne, tablant ainsi et vainement sur une hypothétique baisse de vigilance des gardes-côtes. Leurs passeurs ont encaissé des dizaines de millions de centimes avant de s'évaporer dans la nature, indiquent encore nos sources.

On apprend à ce sujet que les enquêteurs de la gendarmerie de ladite daïra poursuivent leurs investigations pour tenter de localiser et de démanteler ces réseaux spécialisés dans l'organisation de ces traversées clandestines vers les côtes de la péninsule ibérique. Selon les mêmes sources, ces réseaux, qui disposent de rabatteurs, s'activent sur le littoral ouest, notamment. Ils seraient dirigés par des individus jouissant d'une certaine expérience de la mer.