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42 malades du sida traités au CHU

par A. El Abci

«42 personnes atteintes du Sida (VIH), sont actuellement sous traitement dans les services infectieux du centre hospitalo-universitaire de Constantine, dont 16 cas se trouvent dans un état avancé et ce, sur un ensemble de 175 cas porteurs du virus enregistré dans la wilaya, depuis 1985».

C'est ce que nous a déclaré le chef du centre des maladies infectieuses au CHUC, le professeur Djamel Abdennour, et ce, à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, célébrée le 1er décembre de chaque année.

La journée de sensibilisation s'est déroulée, cette année, sous le slogan de «Stop au Sida! Tenir les promesses !» Les activités à Constantine ont consisté en l'organisation de portes ouvertes visant à toucher l'ensemble des personnels de la santé, mais aussi le plus grand nombre de citoyens.

Selon la chargée de la prévention à la direction de wilaya de la santé, les élèves ne seront pas oubliés dans cette campagne. Ils seront sensibilisés sur cette grave maladie par le biais des 45 unités de dépistage scolaires (UDS) domiciliés dans la wilaya. Pour en revenir au professeur Abdennour, et concernant son appréciation de la prise en charge de ce phénomène du siècle, ainsi que le nombre exact des porteurs du virus, le praticien dira qu'il est difficile de dresser dans ce domaine un état des lieux vraiment exhaustif. Les statistiques ne reflètent pas, de façon précise, la réalité sur le terrain, en considération que le Sida est encore perçu comme une maladie honteuse et taboue, surtout parmi les populations rurales des communes de la wilaya, qui ne se précipitent pas pour faire des analyses de dépistage. En outre, il n'existe pas encore suffisamment de centres de dépistage, même si de gros efforts ont été faits. Cependant il existe actuellement un centre de dépistage gratuit dans chacun des chefs-lieux de wilaya. Et c'est ainsi, poursuit-il, qu'il y a lieu d'indiquer qu'à Constantine, le centre sis à la clinique Mentouri «offre» des consultations gratuites et anonymes.

Les citoyens sont invités à ne pas hésiter et à s'y rendre au moindre doute. De même qu'ils sont invités à bannir la peur et à considérer qu'aujourd'hui, si la maladie est dépistée assez tôt, les chances que le porteur du virus retrouve une vie normale, sont assez grandes. Les médicaments nécessaires existent maintenant et le CHU en est suffisamment pourvu.