
La salle de la Kasma 2 du FLN a abrité jeudi une rencontre qui a regroupé
les représentants de 19 bureaux de wilaya de l'Organisation nationale des
anciens combattants du Moyen-Orient (ONACMO). A l'ordre du jour de ce conclave,
la situation organique de l'organisation, des précisions concernant certains
blocages de son action, ainsi que l'annonce d'un rassemblement devant le siège
du parti du FLN le 4 mars prochain. Kaci Ramdane, le président de
l'organisation a relevé lors de son intervention «les différentes manœuvres
visant à déstabiliser l'organisation dont le maître à penser ne serait qu'un
ancien officier supérieur en retraite et qui veut créer une instance parallèle
afin de servir des intérêts obscurs». Sur ce plan et documents officiels à
l'appui, M.Ramdane a, d'une part, affirmé que la seule et unique représentation
des anciens du Moyen-Orient demeure l'ONACMO, fondée en 2001 par des hommes de
troupe et autres sous-officiers et, de l'autre, qu'elle reste fidèle au parti
du FLN. Sur ce plan, l'orateur a précisé que les actions de son organisation
s'inscrivent dans le cadre de la préparation du congrès de l'ex-parti unique,
et ce dans le but de lui réunir toutes les conditions de sa réussite. Par
ailleurs, le même responsable a insisté sur le fait que certains anciens
officiers supérieurs de l'ANP aujourd'hui en retraite ont tout fait pour que
les revendications des vétérans des guerres de 1967 et 1973 n'aboutissent
jamais, alors qu'eux-mêmes faisaient partie de ces troupes. «Mis à part
M.Bouhara, le vice-président du Conseil de la nation, qui a été aux côtés de
l'ONACMO et qui occupe le poste de président d'honneur, tous les autres
officiers supérieurs ont failli à leur responsabilité historique», devait
déclarer, les larmes aux yeux, M.Ramdane, qui a déploré l'état d'oubli de plusieurs
de ses anciens compagnons d'armes, dont certains sont décédés sans avoir
bénéficié de la moindre indemnisation. A ce sujet, le président de l'ONACMO
dira qu'il existe encore un vide juridique, indiquant «qu'à titre d'exemple,
les appelés du Service national qui ont participé à la guerre d'octobre 1973 et
qui devaient percevoir des salaires conséquents durant leur expédition sont
encore dans l'attente et comme satisfaction un seul cachet sur leur livret
militaire attestant leur participation à cette guerre contre l'ennemi de la
nation arabe, Israël. M. Ramdane a estimé que durant les deux guerres, entre
6.000 et 7.000 soldats algériens ont laissé leur vie au champ de bataille. Pire
encore, devait soutenir l'intervenant, «certains établissements hospitaliers
refusent de prendre en charge des éléments qui ont été victimes de blessures et
qui gardent toujours les séquelles».