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Des cimetières de véhicules en plein centre-ville

par A. Mallem

Aux difficultés de la circulation sur les grandes voies de communication urbaine provoquées par la densité du trafic, ajoutées à l'étroitesse de celles-ci et au manque de respect des règles les plus élémentaires de conduite, est venu s'ajouter un phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur en suscitant la réprobation des citoyens. Il s'agit de celui des nombreuses carcasses de bus, mais aussi de véhicules de tous tonnages jonchant certains boulevards périphériques comme le boulevard de l'Est, dans la direction Daksi-Djebel Ouahch, ou celui du quartier de l'Onama menant à Sissaoui et le Khroub et au lieudit «quatrième kilomètre», où une station de bus a été carrément transformée en cimetière pour ces véhicules.

 De nombreux citoyens nous ont signalé l'existence d'un nombre «appréciable» de véhicules en panne garés sur le bas-côté de la chaussée, pendant que leurs propriétaires s'affairent à procéder aux réparations nécessaires qui durent parfois plusieurs jours, donnant ainsi l'image de véritables ateliers mécaniques en plein air et en pleine voie, ajoutant même de l'huile moteur usagée à l'encombrement ambiant, ce qui gêne considérablement la circulation. On peut remarquer également sur des bas-côtés de véritables cimetières de voitures formés par des carcasses de véhicules qui servent souvent de «magasins» de pièces de rechange pour d'autres véhicules en réparation. Cette situation anarchique est souvent décriée par les citoyens, soucieux de l'esthétique que devrait présenter leurs quartiers ou tout simplement conscients des problèmes de l'environnement.

 La question sur le sujet a été posée à M. Chibane, président de l'APC de Constantine, qui a assuré que la mairie «a déjà pris en charge ce problème. Des lettres de mises en demeure ont été adressées aux propriétaires connus des véhicules identifiés, mais personne à ce jour n'a donné suite aux injonctions de la mairie. Ainsi, dit-il, n'ayant pas eu de réponses, nos allons changer de procédé pour contraindre les réfractaires à enlever leurs engins. Pour ce faire, on demandera l'assistance de la police ainsi que celle de la direction des transports, pour nous permettre d'identifier les propriétaires des véhicules abandonnés grâce à l'immatriculation. Sinon, les carcasses en question seront quand même enlevées par nos services, avec facturation des frais lorsque les concernés seront connus.