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Nous sommes riches de quoi ?

par Arezki Derguini

La création des cieux et de la terre dépasse en grandeur la création du genre humain, mais la plupart des hommes ne le savent pas. [40:57]

Si l'on se place du point de vue de l'économie physique, autrement dit si nous regardons les indicateurs physiques plutôt que les indicateurs monétaires, nous pouvons affirmer que nous sommes riches du parc d'esclaves mécaniques à notre service. « La révolution industrielle, c'est avoir adjoint aux hommes, grâce aux énergies fossiles, la force toujours croissante d'un parc de machines toujours croissant, qui travaillent la matière à la place de nos bras et jambes, et qui désormais font tout à notre place : les cultures, les vêtements, les logements, les routes et ponts, les transports, et le milliard de produits différents que l'on peut trouver dans le monde. »[1] Nous pouvons en effet relever que le PIB en dollars constants augmente linéairement avec la consommation d'énergie, autrement dit avec la puissance et le nombre d'esclaves mécaniques asservis.

Il y a du point de vue du système productif croissance quand il y a croissance de la consommation d'énergie, autrement dit énergie bon marché qui permet à nos sociétés guerrières de se disputer la suprématie en inventant et employant un nombre croissant de machines de plus en plus puissantes et perfectionnées. En effet la croissance de notre production est absolument corrélée avec la quantité d'énergie qu'elle consomme et le parc de machines qu'elle permet d'actionner [2].

La révolution industrielle, des domestiques aux esclaves mécaniques

Nous sommes toujours riches du nombre d'entités employées à notre service. Adam Smith opposait les travailleurs domestiques aux travailleurs de l'industrie. Il ne voyait pas la continuité dans le changement d'échelle, ou devait-il avoir comme beaucoup de nos jours, une préférence pour la dépendance impersonnelle. Il surévaluait la rupture entre l'économie industrielle et l'économie domestique. On ne devenait pas plus riches avec l'accroissement du nombre de domestiques (serviteurs de l'économie domestique), mais avec celui d'un autre type de servants : les ouvriers spécialisés (serviteurs subalternes de l'industrie, de l'économie de marché). Le nombre de ceux-ci s'était tellement accru que leur maître ne pouvait plus les compter ni les nommer. Il fallait passer des ateliers de la maison du maître et de ses hommes, aux manufactures qui regroupaient les servants et les soumettaient à une division du travail, à une automatisation des tâches.

Pour penser la transition, il faut tout d'abord penser à la manufacture d'épingles d'Adam Smith où l'on passe du travail de l'artisan dans son atelier à celui d'un travailleur collectif dans une manufacture. La simple spécialisation du travail dans un collectif qui a accepté d'être interdépendants en travaillant sur la même ligne de production d'un produit et en automatisant ses tâches permet donc d'accroitre la production de biens manufacturés en améliorant l'adresse de l'ouvrier et en réduisant son temps de production. En acceptant une spécialisation et une interdépendance collective sans utiliser de nouvelles énergies et de nouveaux outils, on devient plus riche de temps libre parce que tous produisent plus vite pour chacun plutôt que chacun pour soi, la façon de produire (les gestes et les outils) n'ayant pas vraiment changé : le métier constitué d'un complexe de tâches a été décomposé puis sérialisé en opérations simples, chacune étant confiée à un ouvrier spécialisé actionnant un seul outil au lieu d'être confié à un artisan et ses apprentis réalisant une série d'opérations avec plusieurs outils. Produisant pour lui-même le collectif aura probablement amélioré sa production et réduit son temps de travail. Ne produisant pas pour d'autres collectifs, pas pour de nouveaux clients, ses besoins limiteraient son offre. La division du travail n'aurait pas grand intérêt s'il ne s'agissait pas de gagner du temps pour de nouvelles activités ou pour gagner de nouveaux clients ou substituer un travailleur collectif à un artisan individuel. Ce n'est qu'en produisant pour des clients étrangers de plus en plus nombreux, qu'il pourra envisager d'accroitre continuellement sa production en employant de nouveaux travailleurs, de nouveaux outils et de nouvelles énergies. L'outil qui pourra être associé à une énergie électrique ou fossile pourra être transformé en machine.

Pour être plus riche, pour obtenir plus de personnes à son service, il fallait renoncer à les attacher à son service exclusif, il fallait produire pour autrui pour pouvoir être mieux servi. Produire pour-soi s'entendant désormais comme s'attacher le service de producteurs de plus en plus nombreux et de manière impersonnelle. D'une pierre deux coups. En faisant travailler ses hommes pour le monde, en les faisant travailler dans des manufactures, le maître produisait pour lui-même et pour le monde. En multipliant les entités attachées au service de sa personne, il devait seulement renoncer à se les attacher exclusivement. En partageant le service d'une multitude d'entités humaines et non humaines avec d'autres maîtres, en dépersonnalisant ses attachements humains, il accroissait le nombre d'entités à son service. En produisant pour le monde, il obtenait de lui le service d'autres entités. Adam Smith ne voyait pas que l'économie industrielle était précisément celle qui allait démultiplier le nombre d'entités à notre service, accroitre leur puissance parce qu'elle permettait la mobilisation des énergies fossiles (le charbon pour produire de l'énergie et de l'électricité) et la multiplication de la fabrication d'esclaves mécaniques. La manufacture, en automatisant les tâches, pouvait produire un surplus que l'on pouvait destiner aux marchés locaux. Une fois que l'énergie fossile ou électrique put être transportée dans la manufacture, qu'elle put être utilisée en lieu et place de l'énergie humaine (animale, éolienne ou hydraulique), on put mécaniser les opérations automatisées. La machine couplée à l'énergie fossile ou électrique mécanisera le geste, le reproduira à sa manière plus exacte et plus rapide, le geste pouvant maintenant être détaché de l'énergie et du corps humains. L'industrie des biens d'équipements apportera son lot de nouveaux serviteurs plus puissants, plus précis, sans désirs propres : les esclaves mécaniques dont rêvait Aristote. Le corps du maître ne sera plus prolongé par les corps d'une armée de serviteurs employés à son service exclusif dans ses ateliers et ses champs, mais par une armée de serviteurs dispersés et regroupés dans de nombreux travailleurs collectifs dans le monde avec qui ses hommes échangent les services. Notre nourriture, notre habillement, notre logement et notre transport sont maintenant principalement le fait d'une multitude d'esclaves mécaniques. Nous ne pourrions imaginer notre vie sans eux. Toute la croissance, l'amélioration de notre niveau de vie, s'interprète physiquement comme une croissance de la consommation de l'énergie et du parc d'esclaves mécaniques qu'elle permet d'actionner.

La richesse aujourd'hui se mesure au nombre de machines qui sont à notre service du fait du faible coût de l'énergie fossile et de la possibilité d'associer ou de substituer des machines au travail humain. L'apparition de l'industrie commence une fois que l'automatisation des tâches (des métiers décomposés en opérations simples automatisables) peut être mécanisée, une fois que la production peut être portée à de nouvelles échelles, qu'une énergie supérieure à l'énergie humaine peut être transportée au sein de la manufacture et couplée aux gestes simples de la production. La course est alors ouverte pour la conquête de la machine la plus performante qui s'attachera le plus de clients, le plus de servants. La concurrence capitaliste apparaît (plus de consommation d'énergie, plus de servants énergétivores) et peut se mettre au service de la concurrence interétatique, de la méga machine, de la machine de guerre. La servitude économique, le contrat de travail qui anonymise la relation de subordination, qui transforme la force de travail en marchandise, peut se substituer à la servitude personnelle. Un nouveau champ de conquête, au-delà du territoire et de ses ressources, apparaît à la puissance publique : celui du système productif, des machines et de l'innovation technologique, qui transforme le patrimoine naturel en produits artificiels.

Ce n'est pas un hasard aujourd'hui si la compétition entre les premières puissances se révèle être une compétition technologique. La compétition économique se révélant n'être qu'une compétition d'appui, la machine civile à financer la compétition technologique par laquelle la machine de guerre asservit les nouvelles puissances techniques. Pour Kishore MAHBUBANI l'URSS aurait perdu la compétition avec les USA parce que la compétition technologique n'avait pas l'appui de la compétition sociale et économique (la lutte pour la suprématie militaire ne s'appuyant pas sur l'amélioration du niveau de vie de la population), et les USA perdraient la compétition avec la Chine pour la même raison : la compétition militaire ferait peser sur la compétition sociale et économique plus qu'elle ne peut supporter[3].

Les limites à la croissance des esclaves mécaniques

La multiplication de ces machines ne peut pas croître indéfiniment, elle compte sur un stock de ressources qu'elle a tendance à dépenser plus rapidement qu'il ne se forme au fur à mesure qu'elles se multiplient. Le stock de ressources ne croît pas à la même vitesse que le parc de machines. La croissance dans un monde fini ne peut pas être indéfinie. « Comme le PIB mesure le flux qui va du stock naturel vers le stock « artificiel », plus il croît, plus vite le stock naturel diminue. À un moment, le stock naturel résiduel sera devenu trop faible pour permettre au PIB de continuer à croître »[4]. La croissance du nombre d'esclaves mécaniques, de prothèses qui augmenteront la personne, ne pourra plus concerner l'ensemble de l'humanité. On ne pourra pas arrêter le progrès, mais la consommation d'énergie par tête d'habitant, le nombre d'esclaves mécaniques par habitant cesseront de croître. Leur accroissement résultat de la compétition pour la domination du marché mondial des ressources, du stock naturel résiduel, ne pourra plus être séparé d'un accroissement des inégalités jusqu'au sein des anciennes sociétés dominantes. Sans croissance du nombre d'esclaves mécaniques par tête d'habitant, il n'y aura pas d'amélioration du niveau de vie et vraisemblablement pas de démocratie dans la société de classes. La course pour la suprématie technologique ne pouvant plus s'appuyer sur la croissance économique.

Le progrès matériel consiste donc dans la multiplication des esclaves mécaniques qui permet la transformation du stock de ressources naturelles en produits artificiels de manière de plus en plus rapide. Étant donné que la croissance de la consommation d'énergie et de matières ne peut pas être indéfinie, l'accroissement du parc de machines ne pourra désormais plus se faire qu'avec un accroissement des inégalités, la croissance en puissance et qualité du parc ne s'accompagnant plus d'un accroissement quantitatif du parc et de la production matérielle.

L'usage croissant des machines est motivé par la compétition militaire et technologique des puissances qui se disputent la domination du monde ainsi que par la compétition sociale des riches qui se disputent les services des servants humains et mécaniques. Le mythe de la croissance infinie faisant partager ces compétitions au plus grand nombre, lui laissant croire qu'il va pouvoir bénéficier d'un nombre croissant de servants humains et mécaniques. Mais dès lors que cette croissance infinie se heurte aux limites du système de la terre, des milieux et de leurs facteurs limitants, le mythe se brise et il faut autre chose pour ressouder la société.

Décroissance de la consommation d'énergie et croissance des inégalités

Le développement des inégalités au sein des anciennes sociétés industrielles exacerbe une ancienne tendance qui menace de rompre. Les sociétés réclament plus d'États providence au moment précis où la croissance s'essouffle, où ses prélèvements se raréfient et sont contestés. Jusqu'où pourra-t-elle s'endetter ? Jusqu'au moment où l'effondrement prendra la figure de la guerre ? Ce qui fait défaut à ces anciennes sociétés c'est la conscience que la croissance est terminée pour elles, qu'il leur faut envisager de devenir une société plus sobre et moins inégalitaire. Autrement dit, une décroissance entendue comme une réduction de la consommation d'énergie, du nombre de machines énergétivores à leur service, une interdépendance sociale moins consommatrice d'esclaves mécaniques. Moins de machines énergétivores, plus d'humains et d'êtres vivants et moins de course aux armements.

Notre travail, l'énergie et les machines

Ceci pour les anciennes sociétés industrielles dont la production matérielle cesse de croître qui doivent partager le stock mondial limité de ressources naturelles et d'énergies fossiles avec une population mondiale et de nouvelles puissances émergentes aux besoins croissants. Pour notre société qu'en est-il de la question, de ce en quoi nous sommes riches ?

La faible difficulté d'extraction des hydrocarbures nous a fait préférer la spécialisation dans une telle activité non pérenne. Cette spécialisation, autour de cet avantage comparatif, ne nous a pas servi dans la compétition internationale, ne nous a pas permis d'obtenir du monde ce qui aurait pu développer notre savoir-faire. Elle nous a fait renoncer à produire par nous-mêmes les productions pérennes dont dépend notre existence. Nous avons pris le superflu, parce ce qu'il coûte cher et que nous nous le disputons, pour le nécessaire, parce qu'il est quasi gratuit et que nous le dépensons sans compter. Nous avons fini par confier la satisfaction de l'ensemble de nos besoins à l'importation. Quel produit peut-il se vanter de ne pas être dépendant d'une importation ? Quelle importation peut-elle être alors profitable ? La crise épidémique devrait nous aider à répondre à beaucoup de questions de ce genre.

Nous avons échoué à ajouter de la valeur à la transformation de nos ressources humaines et naturelles, nous avons échoué à monter un système productif. Les hydrocarbures nous ont fait vivre hors-sol. Nous n'avons pas pu transformer notre travail et celui de la nature de sorte qu'ils puissent nous assurer une existence pérenne. L'énergie bon marché et un taux de change favorable à l'importation nous ont fait faire un usage inadapté des machines. Les machines n'ont pas servi les producteurs. Nous avons préféré l'importation des machines indépendamment de ce pour quoi elles étaient conçues. Il en a résulté une conception particulière des machines : pas besoin de connaître sa généalogie, son histoire et les conditions d'une transplantation réussie, il suffit de savoir ce qu'il nous en coûte de l'acheter et ce qu'elle nous rapporte de la vendre ou de l'utiliser. Nous avons importé des machines à sous qui ne devaient leur importation qu'eu égard au système de prix à l'importation et à la production en vigueur. Des machines n'ont pas à perfectionner le travail, mais à capter des rentes de situation. N'étant pas utilisées à leur place, dans le système productif de transformation des ressources, de création de valeur ajoutée, elles n'ont pas accru la puissance du travail. Elles ont pris sa place tout simplement au lieu de le prolonger, de l'approfondir, le déplier.

Le bon marché de l'énergie n'a pas été utilisé pour développer et objectiver notre savoir-faire, les machines importées ont servi à disqualifier notre savoir-faire. Notre savoir-faire agricole, nos différents savoir-faire ne se sont pas développés pour donner lieu à de nouveaux savoirs. C'est du travail que se conçoit la machine qui l'automatise et le mécanise. La machine n'est qu'une objectivation du travail social, des gestes d'automate, qui démultiplie sa puissance grâce à l'usage d'une énergie fossile qui permet de détacher ces gestes du travail vivant. Elle doit être fabriquée par l'Allemagne ou par la Chine, mais elle doit être commandée par le travail social qu'elle va prolonger ou libérer pour de nouvelles tâches, par le savoir-faire local pour accroitre sa puissance et sa qualité. Elle doit être « produite » à sa place en tant que travail objectivé qui permet d'augmenter la puissance du travail grâce à l'usage d'une énergie supérieure à l'énergie humaine.

Ce ne sont donc pas les machines de notre travail qu'actionne l'énergie fossile dont nous sommes les propriétaires temporaires. Ce n'est donc pas notre travail que les machines, que notre énergie a financées et mises en action, ont mécanisé, auquel nos équipements ont ouvert de nouveaux espaces, donné de nouveaux alliés. S'il nous arrive de ne plus pouvoir entretenir ces machines, ne disposant plus de l'énergie nécessaire pour les faire fonctionner ou de production en mesure de les valoriser, nous ne saurions pas revenir à un travail qui se faisait sans elles, nous ne saurions pas retrouver leur procès de production. Nous serions incapables de retrouver le travail qu'elles n'avaient fait qu'objectiver, ce travail n'étant pas le nôtre, mais celui dont elles furent abstraites et extraites. La cause en revient au fait que nos sociétés précapitalistes n'ont pas été urbaines et n'ont pas domestiqué les arts et les métiers. On ne pouvait pas passer par-dessus, la connaissance des métiers qui sont à la base de l'industrialisation est nécessaire. Ce sont les métiers qui ont été industrialisés. La science enrichit et industrialise les métiers. Elle ne crée pas une industrie ex nihilo. Si les sociétés est asiatiques surpassent aujourd'hui les sociétés occidentales, elles le doivent en grande partie à leur familiarité ancienne et prolongée des arts et des métiers. Nous devons aujourd'hui nous enfoncer dans la tête que sans la connaissance des métiers, la culture des arts et des métiers, la science et la technologie ne pourront que nous décerveler davantage.

L'énergie bon marché nous a permis un usage peu rationnel de nombreuses machines, en tête desquels l'automobile. Ces machines ont accru nos désordres (nos « libertés »), nos dissipations plutôt qu'elles n'ont rationalisé nos activités, accru notre puissance productive.

Elles ont participé à la destruction ou dissipation de notre patrimoine naturel, à la rupture entre nos savoirs faire et nos savoirs objectivés. Les machines n'ont pas constitué les équipements de nos savoirs faire, mais les objectivations d'un travail qui nous est resté étranger.

Retrouver l'unité du travail social et naturel, le fixer dans des métiers et l'équiper

Quelles vont être les conséquences d'une raréfaction, d'un renchérissement de l'énergie ? On ne pourra plus importer de nouvelles machines à sous, ni entretenir les anciennes, les coûts de l'importation ne cessant pas de croître. Sauf à ne vouloir servir que les riches et à délaisser les besoins du reste de la société. Autrement il s'agira de redonner à la société le travail qui la fera vivre, fera vivre chacun de ses membres. Comment peut-on vivre les uns des autres de notre travail et de nos ressources communes ? Ensuite de voir comment un tel travail, de telles ressources peuvent être équipés pour être durablement améliorés ? Comment d'autres êtres non humains peuvent-ils être durablement associés étant donné un système productif reproductible et des ressources renouvelables ? Nous serions alors riches de la qualité de nos interdépendances et non du nombre d'esclaves à notre service.

Il s'agit tout d'abord de revenir au travail vivant, naturel et humain, duquel dépend notre vie. Ensuite de nos capacités à enrichir les expériences, les savoir-faire, les ressources naturelles que nous voudrions protéger et valoriser. C'est ce travail social et naturel qu'il faudra équiper d'équipes de recherche. Il nous faut tout d'abord retrouver l'unité du travail social et naturel que ne doit pas rompre ensuite le mouvement d'abstraction du travail. Le système économique émerge d'un système terre, la croissance y trouve ses limites. C'est dans cette recherche et cette expérimentation d'enrichissement des ressources humaines et naturelles que les machines prendront place. Les machines valorisent des ressources naturelles qui les valorisent en retour ; elles équipent, multiplient la puissance d'un savoir-faire. Elles s'associent au travail de ressources naturelles dont elles doivent préserver le renouvellement et faire fructifier la coopération si elles veulent être perpétuées.

Et revenir à l'unité du travail social et naturel, le fixer dans des métiers et le transformer, l'équiper pour en accroitre les puissances, n'est-ce pas remettre l'humain dans la nature, non plus comme maître, mais comme l'un des meilleurs servants et connaisseurs ?

Notes :

[1] Jancovici https://jancovici.com/publications-et-co/interviews/une-interview-dans-le-point-en-mars-2020/

[2] Jancovici : CO2 ou PIB, il faut choisir - Sciences Po - 29/08/2019. 59:08 [Diapositive «Le meilleur modèle macro-économique du monde : une droite»] https://www.youtube.com/watch?v=Vjkq8V5rVy0

[3] Pascal Boniface, Mahbubani, la Chine a gagné. https://www.youtube.com/watch?v=lyuPQeqA1-E

[4] JANCOVICI. L'économie peut-elle décroitre ? https://jancovici.com/transition-energetique/choix-de-societe/leconomie-peut-elle-decroitre/.