Il ne se passe pas un jour sans que nous entendions le terme «startup» que ce soit à la télé, dans les journaux, en entreprise, ou sur les réseaux sociaux. Cependant, il est souvent utilisé à tort et à travers. Le terme «startup» est une combinaison de «start» qui signifie démarrage et «up» qui veut dire croissance.

Il est donc facile de conclure qu'une startup est une entreprise qui démarre ses activités et qui peut potentiellement avoir une forte croissance. « Une institution humaine conçue pour créer un  nouveau produit ou service dans des conditions d'incertitude extrême ».

Être une startup, c'est être dans un état temporaire d'expérimentation, car l'entreprise cherche encore le business model adéquat afin d'amorcer la phase « up ».

Pourquoi créer une startup ?

Si on a toujours eu envie de se lancer dans l'aventure de l'entrepreneuriat, c'est parce que l'inconnu nous stimule. Apprendre tous les jours un peu plus nous excite. L'entrepreneuriat, c'est le monde où l'échec n'existe pas ; il se nomme l'expérience. C'est un monde où rien n'est acquis et où tous les jours un nouveau problème se pose, mais derrière lequel se cache en réalité une opportunité. C'est un monde où le mot redondant n'existe pas, où la créativité, la curiosité et l'agilité sont reines ; où les règles ne sont pas fixées.

Créer sa startup, c'est le moyen de développer sa propre vision, et de la confronter à celle des autres. C'est faire évoluer une idée, aller là où on ne serait jamais allé. C'est apprendre et progresser, au quotidien, sur des sujets peu familiers. C'est développer des compétences et surtout une expertise. Mais c'est aussi se développer en tant qu'être. Se remettre perpétuellement en question et grandir tous les jours. C'est écouter, analyser et comprendre les gens qui t'entourent.

Créer sa startup, c'est se lever le matin sans savoir réellement tout ce que l'on va devoir faire de sa journée. C'est apprendre à s'adapter à un environnement mouvant et gérer les imprévus. C'est savoir qu'on fait des erreurs, peut-être 49% de mauvais choix, mais aussi 51% de bons.

Cet article n'est pas utopique, non. C'est seulement la vision à l'instant, juste avant d'avoir sauté le pas. Peut-être qu'onse trompe, mais ce ne sera pas un échec, juste une expérience, que personne d'autre ne pourra vivre à sa place. Derrière tout ça, on sait également qu'il y a beaucoup de travail, de l'énergie, des claques et des moments difficiles. Mais c'est une expérience intense, qui ne peut pas se vivre à moitié. Alors, si l'envie est là, pourquoi se retenir ?

La création d'une startup peut s'expliquer par de nombreuses raisons. Seules les motivations personnelles permettent à un individu de prendre la décision de créer sa startup. Il serait présomptueux de tenter de classer les raisons en deux catégories distinctes : les bonnes et les mauvaises. Penchons-nous sur les facteurs pouvant influer sur la décision de franchir le pas.

L'entrepreneuriat : une aventure passionnante

Décider de créer sa startup peut, notamment, se justifier par l'envie de se lancer dans l'entrepreneuriat. Il s'agit d'une aventure passionnante durant laquelle on est confronté à l'inconnu. Dans cet univers, le terme « échec » signifie « acquérir de l'expérience », rien n'est jamais acquis, il faut constamment se remettre en question pour avancer.

À chaque problématique à laquelle les consommateurs peuvent être confrontés correspond une opportunité de business. Fonder une startup s'apparente à évoluer dans un monde dans lequel les règles ne sont pas encore fixées, seules la curiosité, l'agilité et la créativité comptent.

Créer sa startup,c'est aussi un outil pour développer sa vision ; le point commun entre les différents fondateurs de startups : Avoir une vision qu'ils ont développée et imposée. Il s'agit de faire évoluer l'idée initiale, à l'origine de startup, pour la transformer en structure. Cette réalité impose au fondateur d'aller au-delà de sa zone de confort.

Les conditions pour y parvenir, se former et s'améliorer chaque jour sur des problématiques auxquelles vous n'êtes pas familiarisées. Il est donc essentiel d'acquérir de nouvelles compétences mais également une expertise pour créer une startup concurrentielle. Une remise en question au quotidien est nécessaire pour progresser. Il est impératif d'analyser la croissance ou les blocages au développement de votre startup au quotidien.

Le fondateur d'une startup est dans l'obligation de s'adapter à un environnement en constante évolution. Les erreurs ou les mauvaises prises de décision doivent être corrigées.

L'objectif principal de la création d'une startup vise à concrétiser un projet en s'appuyant sur une équipe prête à porter le projet. Le produit ou le service proposé visant à modifier les habitudes de consommation, à simplifier une pratique et à introduire un nouvel usage.

Il ne s'agit pas uniquement du lancement d'une nouvelle technologie ou d'une solution technique inédite ou de définir un nouveau business model. La création d'une startup se justifie par une volonté commune d'imposer une vision et des valeurs. Celles-ci constituant l'ADN de la startup.

Pour créer une startup, il faut être passionné. Cette passion permettant de transformer un projet en un produit tangible et de rassembler une équipe autour de soi. La réussite d'un projet ne peut pas uniquement se traduire par des ventes en augmentation, à générer des bénéfices, il s'agit également d'aller au bout de votre mission.

Aux Etats-Unis, les startups sont souvent créées pour changer le monde. Je pense qu'il s'agit d'un levier des plus efficaces pour améliorer le monde dans lequel nous vivions tous ensemble.

Dans ce type d'aventure, il peut y avoir de véritables révélations personnelles et collectives autour de ce qui est accompli par ce groupe d'individus. Des choses extraordinaires sont accomplies par des startups.

Un entrepreneur qui réussit du premier coup le lancement et le développement de sa startup, on lui dit bravo, mais on lui dit aussi qu'il est en danger. En danger de ne pas avoir échoué, de ne pas être viscéralement sur ses gardes.

La première remarque qu'on doit se faire est que l'idée du projet est le point de départ. C'est là que tout commence bien-sûr. Au début de carrière d'entrepreneur, on pense que tout est dans l'idée. Mais avec l'expérience et le temps, on commence à penser différemment ou plutôt à penser plus loin. On se dit que peut-être que les hommes, l'équipe a aussi son importance. Pour finir on pense que l'équipe, l'exécution et l'adaptation comptaient plus que l'idée en elle-même.

Ensuite on s'intéresse au business model. Comment l'entreprise génère de la valeur et comment le client la perçoit ? Comment établit-elle sa rentabilité. On se dit que le business model était l'élément le plus important.

Et vient après le point du financement. Certaines entreprises lèvent d'énormes financements. Peut-être est-ce le plus important ?

Vient après bien sûr, le timing. L'idée est-elle trop en avance ? Répond-elle à un besoin ou en crée-t-elle un ? Est-ce que l'idée rencontre l'adhésion ou est-elle considérée comme trop en avance ?

On tente de mettre sur la table les éléments sus désignés. Les observateurs ont suivi et analysé une cinquantaine d'entreprises de secteurs différents ayant connu un succès comme comme Airbnb, Instagram et Uber ou encore Youtube et LinkedIn. Et d'autres qui ont été des échecs comme Webvan, Kozmo, Pets.com Flooz and Friendster. On applique les méthodes qu'on nous enseigne. Ces entreprises ont eu de nombreux financements mais n'ont pas réussi. Si on essaye de regarder quels facteurs comptaient vraiment dans le succès et l'échec de toutes ces entreprises, et le résultat surprend :

- Le premier facteur était le timing. Le timing comptait pour plus de la moitié de la différence entre le succès et l'échec.

- L'équipe et l'exécution venaient en 2ème.

- L'unicité de l'idée, ou son opposée venait en fait en 3ème.

Pour conclure, l'exécution est très importante. L'idée est très importante. Mais le timing l'est sans doute encore plus. Et la meilleure façon d'évaluer le timing est de regarder attentivement si les clients sont vraiment prêts pour ce que vous avez à leur offrir. Et pour être très honnête, ne pas se voiler la face sur les résultats, car quand on aime quelque chose, on veut le mettre en avant, mais vous devez être extrêmement honnête en ce qui concerne le timing.

Tout entrepreneur ambitieux veut se démarquer. Cependant, la création d'une startup peut s'avérer être une tâche complexe si le projet n'est pas bien ficelé. Quel est le secret pour garantir son succès ? La passion, l'engagement, mais aussi l'accompagnement et le financement... Des critères multiples, certes, mais importants. Comprendre les étapes et les principes de la création d'une startup est donc indispensable à sa réussite.

Développement de l'idée : Avoir une idée innovante est primordiale, mais savoir la développer de manière à la rendre opérationnelle est le secret pour bien démarrer une startup. L'essentiel est d'illustrer votre vision en vous basant idéalement sur des problématiques constatées dans votre quotidien. Détecter les besoins des personnes est plus important que le plan stratégique de votre entreprise, en ce sens que ce sont ces personnes qui seront censées utiliser le service que vous proposerez après création de votre startup. Les principaux critères de concrétisation de votre idée de startup résident dans sa durabilité, sa fiabilité et sa faisabilité. Trouver des créneaux peu ou pas encore exploités par les entreprises existantes est la clé de la réussite de votre projet.

Étude du marché : Une fois le besoin cerné et la vision de votre startup plus claire, il vous faudra comprendre votre marché. C'est la deuxième clé qui facilitera la mise en place de votre structure. Si vous ne maîtrisez pas les caractéristiques de la sphère économique que vous avez choisi d'investir, vos efforts seront vains. Restez dans «votre domaine», sinon faites d'importantes recherches. Le souci premier de l'entrepreneur doit être celui de ses futurs clients et de leurs besoins. Néanmoins, il faut noter que ces besoins évoluent. La rapidité de réaction est donc cruciale pour le succès du projet.

Business plan : Afin de bâtir une entreprise performante, vous devez créer et affiner un business plan, évaluer vos finances, compléter tous les documents juridiques, choisir vos partenaires, rechercher des applications pour assurer la croissance de votre startup, choisir les meilleurs outils et systèmes pour vous aider et plus encore. Un business plan est un document évolutif qui mentionne les détails de votre entreprise. Il indique ce que celle-ci va vendre, comment elle sera structurée, quel sera son marché de prédilection, le financement dont vous avez besoin, quelles sont vos projections financières et quelles autorisations, concessions et autres documents il vous faut avoir. Ce business plan vous aidera à déterminer si votre idée d'entreprise doit être poursuivie ou non. C'est la meilleure façon de prendre du recul, d'appréhender votre idée de manière globale et de trouver des solutions aux problèmes qui pourraient se poser. En somme, c'est une vision à 360° que vous devez mettre en place pour vous lancer dans l'opérationnalisation du projet.

Bâtir son équipe : La bonne personne au bon poste ! C'est là la clé de voûte d'une gestion de ressource humaine efficace de votre startup. Pensez à couvrir tous les aspects de la startup que vous ne pouvez assurer personnellement. Ceci implique que votre équipe soit réduite au maximum, surtout durant les premières années, histoire de suivre pas à pas la croissance de votre startup. Néanmoins, votre équipe doit faire montre d'une forte motivation en interne pour garantir une création de valeur continue. Motivez vos collaborateurs afin qu'ils soient sur la même longueur d'onde, enthousiastes, mais surtout pour qu'ils apportent chaque jour des connaissances additionnelles.

L'accompagnement : En phase d'amorçage, tout startupeur a besoin d'orientation. C'est pour accompagner cette phase cruciale que beaucoup d'initiatives publiques et mêmes privées doivent être lancées à destination des entrepreneurs. Baptisées couveuses, incubateurs, accélérateurs ou encore clusters. Ces structures accompagnent et aident les startups à développer leurs idées et à mettre en place leurs projets.

Financement : Se concentrer sur le développement de l'idée est important, mais il ne faut pas oublier de mettre des fonds de côté pour payer les charges de votre entreprise (aspect marketing et promotion, ressources humaines). Pour ce faire, l'autofinancement peut suffire. Sinon, il vous faudra faire appel à des partenaires et des investisseurs, ou encore recourir à un fonds de financement de startups. La banque,en tant qu'établissement financier public, sera chargée d'une mission d'intérêt général qui consiste notamment à partager les risques avec les autres acteurs du secteur financier pour faciliter l'accès au financement. À travers un fonds, elle soutient les jeunes porteurs de projets et les entreprises nouvellement créées. Ainsi, les intéressés, dont la candidature est validée par une structure technique et financière et qui sont en mesure de démontrer le potentiel et la faisabilité de leur projet, basé sur une idée innovante, peuvent aspirer à une aide financière de l'établissement.

Prototypage et lancement : Selon le secteur d'activité de la startup, le prototype revêt des formes et des sens différents. Il répond également à des attentes et besoins variés. Le prototype sert essentiellement à examiner des problématiques de conception, de positionnement sur un marché, d'écosystème interne, de communauté, de profil de clientèle, de modèle d'organisation et de nouveaux processus. Il vise également à évaluer les solutions envisageables. Il est donc conçu pour répondre aux questions suivantes : que peut faire l'objet ou l'artefact pour les clients/utilisateurs ? Comment est-il utilisé ? Comment peut-il être amélioré ? Une fois le prototype réalisé et les problèmes résolus, la startup peut officiellement annoncer son lancement.

En fin, Il y a un besoin d'éduquer et de vulgariser les terminologies de la culture startup auprès des jeunes entrepreneurs qui représentent la relève. Par ailleurs, la multiplication d'évènements de networking par et pour les entrepreneurs indique clairement qu'il peut y avoir une volonté de se regrouper, de s'entraider et de partager des informations stratégiques pour le bien de développement des initiatives et laisser la solution technique faire son impact au problème soulevé loin de populisme car derrière l'objectif d'avoir beaucoup de start-ups dopées aux levées de fonds, on ne se pose pas la question de la finalité de la multiplication de ces entreprises comme ça était le cas avec les microentreprises.

Du côté des décideurs publics, le discours sur la vitesse de la «transformation digitale» force les responsables à se plier aux modes du marché. Avec le risque d'accélérer encore un peu plus le recul du service rendu au citoyen et sa déshumanisation.

*Cadre du secteur de l'emploi