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Samedi, 30e jour du
cessez-le-feu, Israël continue de violer unilatéralement l'accord de Charm El-Cheikh, en poursuivant ses attaques meurtrières
contre les civils de Ghaza et en ne respectant pas le
volet des aides humanitaires préconisé par le «plan de paix», et ce en total
accord avec l'administration Trump.
Dans son rapport statistique quotidien de samedi, le ministère de la Santé a fait état d'un bilan de 10 martyrs, dont une nouvelle victime des tirs israéliens et de 9 corps retirés sous les décombres, ainsi que 6 blessés, enregistrés lors des précédentes 72 heures. Depuis l'accord de cessez-le-feu du 11 octobre 2025, les attaques israéliennes ont fait 241 martyrs et 614 blessés, et 522 dépouilles ont été retirées des décombres de Ghaza. Ainsi, le bilan des victimes depuis le début du génocide israélien à Ghaza s'élève à 69.169 martyrs et 170.685 blessés, ajoute le communiqué du ministère de la Santé. Dans un autre communiqué, le ministère de la Santé a annoncé avoir reçu, samedi, «15 dépouilles de martyrs remises par l'occupation israélienne par l'intermédiaire du Comité international de la Croix-Rouge, portant le nombre total de dépouilles reçues à 300», dont «89 ont été identifiées» à ce jour. Dans le cadre de l'accord d'échange de prisonniers, les Brigades Al-Qods et les Brigades Al-Qassam ont remis, vendredi à 21h, le corps d'un détenu israélien retrouvé le jour même à Khan Younes, dans le sud de la bande de Ghaza. Al Jazeera a rapporté, samedi, citant une «source haut placée au sein des brigades Al-Qassam» que les combattants de la branche militaire du Mouvement Hamas «ont récupéré (le jour même) le corps de l'officier Hadar Goldin dans la ville de Rafah». Par ailleurs, Israël poursuit ses bombardements à Ghaza faisant un certain nombre de victimes. Hier, la Protection civile a signalé un blessé par des tirs de l'armée israélienne dans la zone d'Al-Mawasi, dans le sud de la bande de Ghaza. En outre, une source de l'hôpital Al-Awda a signalé un martyr à la suite des tirs de l'armée israélienne à l'est du camp d'Al-Bureij, dans le centre de l'enclave. Cisjordanie : Un Palestinien sur cinq tué par les forces israéliennes est un enfant Vendredi, lors du point de presse quotidien du porte-parole adjoint du Secrétaire général de l'ONU, Farhan Haq, a évoqué la situation humanitaire à Ghaza et en Cisjordanie marquée par une recrudescence des attaques des colons. «Concernant Ghaza, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique que malgré des progrès significatifs dans l'intensification de l'aide humanitaire, les besoins urgents de la population restent immenses et les obstacles ne sont pas levés assez rapidement», a-t-il déclaré. Il a indiqué que depuis le cessez-le-feu et jusqu'à lundi dernier, «l'ONU et ses partenaires ont collecté plus de 37.000 tonnes d'aide, principalement des denrées alimentaires, aux points de passage de Ghaza», mais que l'accès «demeure limité à deux points de passage seulement, sans accès direct d'Israël au nord de Ghaza ni d'Égypte au sud de Ghaza», a ajouté M. Haq, notant la persistance des «restrictions d'accès imposées à certains articles et au personnel des ONG». Concernant l'interdiction d'entrée des abris imposée par l'entité sioniste, il a alerté sur le fait que «des centaines de milliers de familles font face à l'arrivée de la saison des pluies sans protection indispensable contre les intempéries». «Nos partenaires œuvrant pour l'aide aux abris affirment qu'une fois les obstacles levés, ils disposent de suffisamment de matériel en cours d'acheminement pour répondre à la plupart des besoins de près de 1,5 million de Palestiniens nécessitant cette assistance», dit-il. Sur le plan alimentaire, des «progrès indéniables ont été réalisés», expliquant que «le Programme alimentaire mondial (PAM) a distribué des vivres, des repas chauds, fourni un soutien en boulangerie, des collations enrichies pour les enfants, élargi ses services de nutrition et offert une aide financière numérique à plus d'un million de personnes». A propos de la Cisjordanie occupée, l'intervenant a rappelé l'alerte OCHA sur une «forte recrudescence des violences perpétrées par les colons contre les Palestiniens, tant en fréquence qu'en gravité». Selon lui, en octobre «OCHA a recensé 264 attaques de colons ayant fait des victimes, causé des dégâts matériels, ou les deux». «Il s'agit du bilan mensuel le plus lourd enregistré en près de vingt ans de relevés, soit en moyenne plus de huit incidents par jour», ajoute Farhan Haq. En près de 20 ans (depuis 2006), OCHA a documenté «plus de 9.600 attaques de ce type», dont «environ 1.500 ont eu lieu cette année, soit près de 15% du total», poursuit le porte-parole adjoint du Secrétaire général. Autre aspect des attaques israéliennes en Cisjordanie occupée, les déplacements de populations. «Depuis octobre 2023, plus de 3.200 Palestiniens ont été déplacés en raison des violences des colons et des restrictions d'accès qui en découlent», affirme encore l'intervenant. Résultats : «Des communautés pastorales entières ont été complètement dépeuplées. Des personnes ont été tuées, des centaines blessées - y compris par balles réelles - et beaucoup d'autres ont perdu leurs moyens de subsistance», explique-t-il. Selon les «données confirmées par OCHA», «le nombre d'enfants palestiniens tués par les forces israéliennes en Cisjordanie depuis le début de l'année s'élevait à 42. Cela signifie qu'en 2025, un Palestinien sur cinq tué par les forces israéliennes en Cisjordanie était un enfant», a souligné Farhan Haq. |
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