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Le projet de loi de finances 2026 devant l'APN: Le cap sur le social maintenu

par M. Aziza

Les députés de l'Assemblée populaire nationale entament, à partir d'aujourd'hui, les débats sur le projet de loi de finances 2026.

Si l'on se réfère aux déclarations et aux précisions des responsables du ministère des Finances, la loi de finances 2026 répond à la fois aux exigences des défis économiques et aux défis de soutenir le pouvoir d'achat et les secteurs stratégiques comme l'hydraulique, le logement, l'éducation et la santé.

Le texte sera présenté donc aujourd'hui par le représentant du Gouvernement, suivra la présentation du rapport préliminaire de la commission compétente, puis des interventions des députés.

Le débat général se poursuivra lundi et mardi, sachant que la séance de l'après-midi du deuxième jour sera consacrée aux interventions des présidents des groupes parlementaires, ainsi qu'à la réponse du représentant du gouvernement. Il a été décidé de soumettre le PLF 2026 au vote le mardi 18 novembre, et une séance consacrée aux questions orales est prévue pour jeudi 20 novembre.

Le projet de loi de finances (PLF) pour l'année 2026, comme présenté par le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzerd, devant la Commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN), le 15 octobre dernier, prévoit une série de mesures visant à soutenir le pouvoir d'achat, améliorer le cadre de vie des citoyens et contribuer au renforcement de l'économie nationale.

Et ce, à travers la prolongation jusqu'au 31 décembre 2026 des exonérations fiscales et des droits de douanes appliqués sur l'huile brute de soja, le café, les légumes secs et les viandes blanche et rouge. Il s'agit aussi de la prolongation jusqu'au 31 décembre 2026 de l'application du taux réduit de 5% des droits de douane sur les opérations d'importation de cheptels bovin et ovin, vifs destinés à l'abattage, ainsi que les viandes fraîches réfrigérées bovines et ovines sous vide.

L'exonération fiscale est également prolongée pour les opérations de vente de légumes secs et du riz importés, ainsi que pour les fruits et légumes frais, les œufs de consommation, le poulet de chair et la dinde produits localement. D'autres exonérations visent à la fois à protéger le pouvoir d'achat et assurer notamment l'approvisionnement du marché en produits de base.

En matière d'infrastructures publiques, le projet de loi prévoit un programme de 10.000 logements LPL destinés aux ménages à faibles revenus. La construction de 260 écoles primaires et 140 établissements secondaires. Pour ce qui est du secteur de la santé, le texte prévoit la réalisation de 5 centres hospitaliers régionaux et 120 centres de santé de proximité. Sans oublier l'important programme prévu pour le développement et réhabilitation des infrastructures routières.

Le cadrage macroéconomique

Selon les indicateurs macroéconomiques du projet de loi, comme présenté par le ministre des Finances, le prix de référence fiscale du baril de pétrole est fixé à 60 dollars, pour un prix de marché estimé à 70 dollars. Les recettes fiscales des hydrocarbures sont prévues à 2 697,9 mds DA en 2026, 2 588,4 mds DA en 2027 et 2 513,5 mds DA en 2028.

Le taux de croissance devrait atteindre 4,1% en 2026, 4,4% en 2027 et 4,5% en 2028, tiré principalement par les secteurs hors hydrocarbures, dont le PIB atteindra 43 117,8 mds DA en 2028.

Par secteur, la croissance agricole est estimée à 5,4% en moyenne, avec une valeur ajoutée en hausse de 6,2%. Le secteur de la construction progressera de 5,1% par an, tandis que les services enregistreront une croissance moyenne de 5% sur la période.