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L'Envoyé personnel du SG de l'ONU, Staffan de Mistura: «Le droit à l'Autodétermination, fondement de tout règlement au conflit»
par El-Houari Dilmi L'Envoyé personnel du Secrétaire général
des Nations unies pour le Sahara occidental, Staffan
de Mistura, a affirmé que tout règlement au conflit
du Sahara occidental, vieux depuis un demi-siècle, devait demeurer «politique,
mutuellement acceptable et fondé sur le droit du peuple sahraoui à
l'Autodétermination».
Lors d'un briefing de presse, mercredi à Bruxelles, M. De Mistura s'est exprimé, pour la première fois, au sujet de la résolution 2797, adoptée par le Conseil de sécurité, le 31 octobre dernier, tout en saluant «un regain de dynamisme international» autour du dossier. «Le véritable travail commence maintenant» pour amener les parties à une solution négociée conforme au Droit international, a-t-il dit. Et d'ajouter: contrairement à ce que certains pourraient laisser entendre, la résolution «n'impose pas de résultat prédéfini». «La participation aux négociations ne signifie nullement une approbation préalable de leurs conclusions», a estimé M. De Mistura, relevant que le Secrétariat général des Nations unies a pris acte des propositions des deux parties. Il a souligné que la résolution 2797 est «importante», non seulement de par son contenu, mais aussi parce qu'elle reflète une détermination internationale renouvelée pour résoudre un vieux conflit depuis un demi-siècle. «La résolution 2797, dans ses paragraphes soigneusement rédigés, établit un cadre pour les négociations. Elle ne prescrit aucun résultat prédéfini, car une solution durable ne peut découler que de négociations menées de bonne foi», a-t-il expliqué. «Il convient de rappeler que la participation aux négociations ne signifie pas nécessairement l'acceptation préalable de leurs conclusions, mais que l'essentiel est d'y participer pleinement», a-t-il ajouté. De Mistura a, en outre, précisé qu'au regard de l'appui et des prérogatives substantielles conférés par la résolution 2797 au Secrétaire général et à son envoyé personnel, la prochaine étape consisterait à inviter les parties à «soumettre leurs propositions et suggestions, pour que l'ONU puisse établir un programme général de pourparlers directs ou indirects, le cas échéant, sur les questions de fond». Il s'est également félicité de la prorogation du mandat de la MINURSO jusqu'en octobre 2026. «Cela contribuera, sans aucun doute, à créer un climat de stabilité en faveur des prochaines négociations», a-t-il dit. «Le véritable travail commence maintenant pour parvenir à une solution consensuelle à ce conflit vieux depuis un demi-siècle. Je compte sur les parties et les membres du Conseil de sécurité pour rester constamment engagés afin de maintenir la dynamique positive actuelle», a conclu l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental. Le soutien de Moscou aux efforts de l'ONU Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Verchinine, a réaffirmé, pour sa part, le soutien de son pays au rôle central de l'ONU dans la recherche d'une solution mutuellement acceptable à la question du Sahara occidental, a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères. Lors d'un entretien téléphonique avec l'Envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, les deux parties ont abordé les perspectives de règlement du conflit. «La conversation a principalement porté sur les efforts internationaux visant à faire progresser le règlement du conflit au Sahara occidental, à la lumière de l'adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2797, le 31 octobre», précise un communiqué du ministère russe. A cette occasion, la partie russe a réaffirmé son soutien au rôle central de l'ONU, dans la recherche d'une solution mutuellement acceptable, fondée sur les résolutions précédentes du Conseil de sécurité et conforme aux principes de la Charte des Nations unies, notamment le droit à l'Autodétermination. Pour rappel, le Conseil de sécurité a prolongé d'un an le mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO). La Russie, la Chine et le Pakistan se sont abstenus lors du vote. |
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