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Lundi, 25e jour du
cessez-le-feu, Israël continue de violer unilatéralement l'accord de Charm Al-Cheikh, en poursuivant ses attaques meurtrières
contre les civils de Ghaza et en ne respectant pas le
volet des aides humanitaires préconisé par le «plan de paix», et ce en total
accord avec l'administration Trump.
Lors des précédentes 24 heures (dimanche), les hôpitaux de Ghaza ont accueilli les dépouilles de 10 martyrs, dont 2 nouvelles victimes et 8 dépouilles retrouvées sous les décombres, a indiqué, hier, le rapport statistique quotidien du ministère de la Santé. Depuis le 11 octobre 2025, les bombardements et les tirs des soldats israéliens ont fait 238 martyrs et 600 blessés. Durant la même période, les services de secours et de recherche des martyrs sous les décombres ont retrouvé 510 dépouilles. Le communiqué ajoute, par ailleurs, que 45 corps de martyrs ont été récupérés lundi après avoir été remis par l'occupation israélienne par l'intermédiaire du Comité international de la Croix-Rouge, portant le nombre total de dépouilles reçues à 270, dont l'identité de 78 parmi eux a été établie. Sur un autre registre, le ministère palestinien de la Santé a annoncé, hier, «le lancement prochain d'une campagne de rattrapage vaccinal visant à renforcer le programme national de vaccination des enfants de moins de trois ans», une opération menée en «coopération avec l'UNRWA et le Croissant-Rouge palestinien, ainsi qu'avec le soutien de l'UNICEF et de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS)». «La campagne débutera le dimanche 9 novembre 2025 et durera dix jours, en trois phases espacées d'un mois», et se déroulera dans «150 centres de santé affiliés au ministère de la Santé, à l'UNRWA, au Croissant-Rouge palestinien et à des organisations locales et internationales opérant au sein de l'enclave» précise le communiqué, invitant «les parents à coopérer avec les équipes de santé et à amener le carnet de vaccination des enfants (si disponible) afin de garantir un enregistrement précis des doses». Réouverture du Centre de dialyse Hind Al-Daghma à l'hôpital Nasser Le ministère de la Santé a inauguré, hier, le Centre de dialyse Hind Al-Daghma du Complexe médical Nasser de Ghaza après sa réhabilitation. Le Dr Marwan Abou Saada, directeur général de la Coopération internationale et des Projets au ministère de la Santé, a déclaré, lors de la cérémonie d'inauguration, que les patients souffrant d'insuffisance rénale «figurent parmi les plus touchés» par les destructions des centres de traitement spécialisés durant la guerre génocidaire menée par l'entité sioniste dans la bande de Ghaza, ajoutant que «40 % parmi cette catégorie de malades sont décédés durant l'agression». «Dans le nord de la bande de Ghaza, le centre de dialyse Noura Al-Kaabi a été détruit, et l'unité de dialyse du complexe médical Al-Shifa a également été détruite et incendiée, alors que le centre Hind Al-Daghma, situé au sein du complexe médical Nasser, a été ravagé par les flammes, ce qui a encore compliqué l'accès aux traitements et aux séances de dialyse pour ce groupe de patients vulnérables», a encore ajouté le Dr Abou Saada. L'intervenant a également exprimé «la gratitude du ministère envers l'Association internationale de secours médical (MEDEX) et la Fondation turque des Caravanes de l'espoir (Hope Caravans) pour leur généreux soutien dans la mise en œuvre de ce projet essentiel». Un projet de loi pour exécuter des prisonniers Palestiniens Une commission de la Knesset a approuvé, hier, en première lecture, un projet de loi prévoyant d'introduire la peine de mort pour les détenus Palestiniens accusés de «terrorisme». Dans une déclaration à Al Jazeera, le président de la Société des prisonniers palestiniens, Abdallah al-Zaghari, a qualifié cette démarche de «crime contre l'humanité», ajoutant que ce projet de loi, présenté par le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, et soutenu par Netanyahu, soulignait le «mépris d'Israël pour le droit international». Dans un communiqué distinct, la Société rappelle que l'entité sioniste procédait déjà à des exécutions extrajudiciaires de Palestiniens, «que ce soit par exécution délibérée lors d'arrestations, d'interrogatoires, d'assassinats ou de négligences médicales mortelles, dans le cadre d'une série de crimes médicaux systématiques». «Ce qui se passe... n'est rien d'autre qu'une étape supplémentaire pour entériner un crime pratiqué depuis des décennies», indique le communiqué. Le Hamas a également réagi estimant que «l'approbation par la Commission de la sécurité nationale de la Knesset d'un projet de loi visant à exécuter des prisonniers palestiniens, et sa transmission à la Knesset pour un vote, (...) constitue une violation flagrante du droit international, notamment des dispositions du droit international humanitaire et de la Troisième Convention de Genève». Le Mouvement appelle les Nations Unies, la communauté internationale et les organisations humanitaires et de défense des droits humains compétentes à «agir immédiatement» et à «former des comités internationaux» pour «visiter les centres de détention et examiner les conditions de détention des prisonniers palestiniens», et à «dénoncer les atrocités qui y sont commises sous la supervision officielle des autorités d'occupation et à œuvrer pour leur libération immédiate, en particulier au vu des rapports effroyables faisant état de violations», rappelant également «la vidéo révélant des actes de torture et de viol dans la prison de Sde Teiman». De son côté, le Jihad islamique a qualifié le projet de loi de «dangereuse escalade», rappelant que cette décision «est l'aboutissement d'une longue histoire de violations systématiques perpétrées par l'ennemi contre notre peuple et ouvre la voie à une nouvelle phase, plus brutale, dans le traitement des prisonniers». «L'adoption de cette loi expose des milliers de nos compatriotes à des exécutions de masse et prouve que les prétendus cadres juridiques et judiciaires de cette entité ne sont que des instruments au service de l'occupation, dissimulant ses crimes et consacrant sa politique d'extermination délibérée», lit-on dans la déclaration du Jihad islamique. |
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