Mercredi, 20e jour depuis l'annonce du cessez-le-feu, dans le cadre du plan de Trump, l'entité sioniste continue de violer unilatéralement l'accord de Charm Al-Cheikh poursuivant ses attaques à Ghaza faisant, en moins de 12 heures, dans la nuit de mardi à mercredi, plus de 100 martyrs, dont des dizaines d'enfants. Mardi soir, l'armée sioniste a bombardé plusieurs régions de Ghaza, après avoir prétexté une « attaque » de la résistance dans la région de Rafah. Bien que, comme il est déjà établi depuis des décennies, l'occupant israélien ne s'embarrasse d'aucune contrainte et n'hésite jamais à transgresser tous les accords qu'il signe, assuré qu'il est, par le soutien indéfectible des Etats-Unis (quelque soit la couleur de l'administration au pouvoir) et celle, docile, des pays de l'Union Européenne. L'escalade barbare de mardi soir contre Ghaza a fait « 104 martyrs, dont 46 enfants et 20 femmes, et 253 blessés, dont 78 enfants et 84 femmes », annonce un bilan provisoire publié mercredi matin par le ministère de la Santé de l'enclave. Le rapport statistique quotidien ajoute que depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, le 11 octobre 2025, les dizaines de bombardements et d'attaques israéliennes ont fait : 211 martyrs et 597 blessés. Durant la même période, les services de secours et de recherche des martyrs sous les décombres ont retrouvé 482 corps.

Ainsi, le nombre cumulé des victimes du génocide israélien contre les populations civiles de Ghaza passe à 68.643 martyrs (dont 8 corps retrouvés sous les décombres) et 170.655 blessés, précise le document. Par ailleurs, le Bureau des médias du gouvernement de Ghaza a annoncé, hier, dans un communiqué, qu'un journaliste figure parmi les victimes des bombardements de mardi soir.

«Le nombre de journalistes tombés en martyrs sous les feux de l'occupation israélienne s'élève désormais à 256 depuis le début de la guerre génocidaire contre la bande de Ghaza », lit-on dans le communiqué qui annonce le martyre de Mohammed Al-Munirawi correspondant du journal Falastin.

Hamas: Une «intention israélienne claire de saper l'accord de cessez-le-feu»

L'escalade sioniste de mardi soir «révèle une intention israélienne claire de saper l'accord de cessez-le-feu et d'imposer par la force une nouvelle réalité », avec la «complicité américaine qui offre au gouvernement fasciste de Netanyahou une couverture politique pour poursuivre ses crimes», a déclaré le Hamas dans un communiqué rendu public hier.

Pour le Hamas, « les positions partiales de l'administration américaine en faveur de l'occupation constituent un véritable partenariat dans le bain de sang de nos enfants et de nos femmes, et un encouragement direct à la poursuite de l'agression ». Le Mouvement considère que l'occupation « porte l'entière responsabilité de cette dangereuse escalade (et) de ses conséquences sur le terrain et (y compris) politique ».

Dans un ton plus élevé, le Hamas ajoute: «Le monde doit comprendre que le sang de nos enfants et de nos femmes n'est pas peu couteux, et que la résistance, avec toutes ses factions qui ont adhéré à l'accord avec une volonté responsable et qui y restent fidèles, ne permettra pas à l'ennemi d'imposer de nouvelles réalités sous le feu des armes ».

Le communiqué appelle également « les médiateurs et les garants » (Qatar, Egypte, Turquie et Etats-Unis, ndlr) à « assumer pleinement leurs responsabilités face à cette agression croissante et à faire pression immédiatement sur le gouvernement occupant pour qu'il mette fin à ses massacres et respecte intégralement les termes de l'accord ».

FDLP: «Le feu vert de Rubio a encouragé Netanyahu»

Le Jihad islamique, le Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP) et le Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP) ont eux aussi dénoncé fermement l'escalade israélienne de mardi soir, pointant du doigt l'évidente complicité des Etats-Unis.

Pour le FDLP, les propos du Secrétaire d'Etat US, Marco Rubio, tenus quelques jours avant, ont même « encouragé » le criminel Netanyahu, recherché par la CPI. « (…) L'agression sanglante perpétrée par le chef du gouvernement israélien fasciste contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza a été menée sous couvert politique et avec le feu vert du secrétaire d'État américain Marco Rubio » qui avait « accordé à Israël le prétendu droit à la légitime défense, même si cela impliquait de violer l'accord de cessez-le-feu et entraînait la mort et les blessures de dizaines de Palestiniens, pour la plupart des civils », lit-on dans la déclaration du FDLP.

De son côté, le FPLP « tient l'administration américaine pleinement responsable des massacres horribles perpétrés ces dernières heures par l'occupation sioniste », rappelant que « l'occupation n'a besoin d'aucun prétexte pour mener son agression, car elle n'a jamais cessé de tuer, de détruire et de cibler les civils, en violation constante du cessez-le-feu, prouvant ainsi que ses intentions agressives sont constantes et persistantes ».

Pour le Jihad islamique, depuis le 11 octobre dernier, l'occupation israélienne « n'a pas pleinement respecté les termes de l'accord (de cessez-le-feu, ndlr), ni sur le plan humanitaire, ni sur le terrain en continuant à commettre des violations quotidiennes manifestes ». « C'est l'occupation qui entrave la récupération des corps de ses soldats en bloquant l'entrée du matériel nécessaire et des équipes de soutien technique, dans le but de tromper l'opinion publique et d'en imputer la responsabilité à la résistance », ajoute le communiqué du Jihad islamique qui tient également l'administration américaine pour « responsable de la poursuite de ces crimes ».