Dans le cadre du renforcement des liens avec les compétences nationales établies à l'étranger, le secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l'étranger, Sofiane Chaïb, a coprésidé avec le ministre de la Santé, Mohamed Seddik Aït Messaoudene, une rencontre virtuelle avec des médecins algériens installés dans plusieurs pays européens. Cette initiative vise l'association des élites de la diaspora au développement du système de santé national. Et ce à travers le transfert de leurs expériences réussies, ainsi que le partage de leurs connaissances, expertises et acquis dans les divers projets de développement national liés au secteur de la santé. C'est ce qui ressort d'un communiqué rendu public par le ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines.

Cette démarche s'inscrit dans le cadre de la série de rencontres périodiques avec les membres de la communauté nationale établie à l'étranger. Une initiative qui a permis d'associer les élites et les compétences parmi les médecins algériens établis à l'étranger à un échange et à une réflexion autour des défis dans le secteur de la santé en Algérie.

Elle a également permis de passer en revue les perspectives de contribution des compétences médicales algériennes établies à l'étranger. En cette occasion, les deux membres du Gouvernement ont rappelé les efforts soutenus de l'Etat pour assurer une participation effective et efficace et de cette catégorie importante de nos compétences nationales à l'étranger capables de contribuer dans le renouveau et le développement national dans le domaine de la santé.

Contacté par nos soins, le président du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), le Dr Idir Mohamed, a salué l'initiative conjointe des ministères des Affaires étrangères et de la Santé visant à associer les médecins algériens établis à l'étranger à la réflexion sur le développement du système national de santé. Il a qualifié cette démarche de « louable » et d'«action politique qu'il convient de respecter ».

Selon lui, le fait que cette initiative soit pilotée par le département des Affaires étrangères traduit «l'intérêt particulier que l'Etat accorde aujourd'hui au secteur de la santé ». Le Dr Idir a toutefois tenu à souligner que « les difficultés que connaît le système de santé national relèvent davantage d'un problème d'organisation que d'un manque de compétences ». Il a rappelé que l'Algérie dispose d'un système de formation performant, capable de produire « largement » les compétences nécessaires dans toutes les spécialités médicales. « La preuve, dit-il, c'est que nos compétences débordent ailleurs », a-t-il ajouté.

Tout en insistant sur le fait que cette démarche est « une bonne chose » , le président du SNPSSP estime que le véritable enjeu réside désormais dans la manière dont les pouvoirs publics sauront tirer profit de l'expertise et des connaissance de la diaspora algérienne, notamment médicale installée à l'étranger pour relever les défis du développement du secteur de la santé.