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Ghaza: Des cadres de la Santé toujours otages de l'entité sioniste

par Mohamed Mehdi

Dimanche, 3e jour de l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, Ghaza continue de compter ses martyrs. Dans son rapport statistique publié, hier, le ministère de la Santé de Ghaza, fait état de 124 martyrs, dont 117 corps sortis des décombres de précédents massacres, et 33 blessés durant les précédentes 24 heures (samedi). « Il reste encore un certain nombre de martyrs sous les décombres » et qui ne peuvent être extraits en raison du manque d'équipements pour déplacer des tonnes de béton, ajoute la même source. Ces nouveaux chiffres portent le nombre des victimes depuis plus de deux années de génocide israélien à 67.806 martyrs et 170.066 blessés.

Par ailleurs, le Dr Munir Al-Barsh, directeur du ministère de la Santé à Ghaza, a demandé, dans une déclaration à Al Jazeera, la libération des cadres du secteur médical pris en otages par l'armée d'occupation sioniste.

« Nous avons perdu environ 1.700 médecins et professionnels de santé, dont 150 consultants seniors », a déclaré Al-Barsh, exigeant « la libération immédiate de notre personnel, notamment des docteurs Hussam Abu Safia et Marwan Al-Hams », retenus en otages par l'entité sioniste.

Sur l'état des approvisionnements du secteur, l'intervenant a décrit des «entrepôts complètement vides» de médicaments, de consommables et autres équipements. « Le secteur sanitaire est confronté à des défis majeurs, notamment en ce qui concerne l'approvisionnement en eau potable et le réseau d'assainissement. Nous appelons la communauté internationale à accélérer l'entrée des médicaments dans la bande de Ghaza », a-t-il souligné. Concernant la situation des malades et des blessés à Ghaza, le Dr Ahmed Al-Farra, directeur de l'hôpital pédiatrique du complexe médical Nasser, a déclaré à Al Jazeera que 5.500 enfants ont un besoin urgent de soins à l'étranger en raison de la grave pénurie d'établissements médicaux et de la détérioration continue de leur état de santé. Sur le même sujet, la coordinatrice médias de Médecins sans frontières dans la bande de Ghaza, Noor Al-Saqa, a fait état de plus de 170.000 blessés qui ont besoin de soins médicaux urgents.

L'Intérieur propose l'amnistie aux membres de gangs «non impliquésdans les effusions de sang»

Le ministère de l'Intérieur et de la Sécurité nationale (MISN) de l'enclave de Ghaza a annoncé, dimanche, « l'ouverture de la voie au repentir et à l'amnistie générale pour les membres de gangs « non impliqués dans les effusions de sang » afin de régler leur situation.

Dans un communiqué publié sur Telegram, le ministère de l'Intérieur affirme « avoir commencé à prendre les mesures nécessaires pour améliorer la sécurité et la situation sociale dans la bande, et renforcer la cohésion du tissu national et social». «Certaines bandes criminelles ont profité du chaos qui a régné pendant la guerre pour commettre des actes illégaux visant à compromettre la paix civile, en attaquant les biens des citoyens et en volant l'aide humanitaire. Certaines de ces bandes ont été rejointes par des individus dont les mains ne sont pas tachées de sang et qui n'ont participé ni aux meurtres ni aux crimes contre leur propre peuple », ajoute le communiqué.

« Fondé sur les valeurs de justice et de responsabilité nationale, et soucieux de préserver l'unité nationale, de rétablir l'ordre public, de renforcer le front intérieur et de protéger la société, le ministère de l'Intérieur et de la Sécurité nationale annonce l'ouverture de la voie au repentir et à l'amnistie générale pour tous ceux qui ont rejoint ces gangs sans être impliqués dans des meurtres », annonce le ministère de l'Intérieur. Il est demandé aux concernés de « se rendre aux services de sécurité dans un délai d'une semaine, à compter du lundi 13 octobre 2025 au matin et jusqu'au dimanche 19 octobre 2025 au soir », pour permettre la régularisation de « leur situation juridique et sécuritaire et de clôturer définitivement leur dossier».

Pour ceux qui refuseront cette offre ou qui persisteront à «enfreindre la loi», le ministère avertit que «les autorités compétentes prendront des mesures fermes à leur encontre, conformément aux dispositions légales», assurant «qu'en aucun cas, la sécurité publique ou les droits des citoyens ne seront violés».

La Résistance a terminé le décompte des prisonniers vivants en vue de leur remise

Al Jazeera a annoncé hier, citant une « source importante » au sein du Hamas, que « les factions de la Résistance avaient terminé le décompte des prisonniers vivants et leur répartition dans la bande de Ghaza en vue de leur remise». La source a ajouté que des délégations de la Résistance et de la Croix-Rouge devaient se réunir hier soir « pour convenir d'un mécanisme de remise des prisonniers de l'occupation ». « Le processus de remise se déroulera sur trois axes différents dans la bande de Ghaza », a précisé la même source, indiquant par ailleurs que le Mouvement Hamas « avait mené des contacts intensifs avec les médiateurs afin d'affiner les listes de prisonniers palestiniens dont la libération est prévue». Selon la même source, jusqu'à hier dimanche les médiateurs travaillaient toujours à « un règlement définitif concernant les listes de prisonniers, malgré le refus de l'occupation (de libérer certains noms réclamés par le Hamas) ».