L'écrivain et romancier Yasmina Khadra
a fait salle comble, jeudi à la bibliothèque centrale de lecture publique «
Mohamed El-Mili » de la ville de Tiaret. La manifestation a été organisée par
la direction de la culture de la wilaya en collaboration avec la bibliothèque
centrale de lecture publique et le professeur Belfedhal
Cheikh de l'université « Ibn Khaldoun ». La salle
s'est montrée trop exiguë pour accueillir l'auteur de « Ce que le jour doit à
la nuit ». Beaucoup sont restés debout pour suivre l'intervention de l'écrivain
algérien le plus lu et traduit dans le monde. Yasmina Khadra
s'est d'abord prêté avec amabilité au jeu des questions réponses avec le
professeur Belarbi Belkacem,
modérateur, avant de répondre à une salve de questions posées par le public,
ravi d'accueillir le prestigieux hôte. En tournée de promotion de son dernier
roman « Les Vertueux », Yasmina Khadra a dépeint un
large tableau sur l'ensemble de sa carrière, son rapport passionnel à
l'écriture, le rôle central de son égérie, sa défunte mère, sa carrière dans
l'armée dans la région de Tiaret, ou encore certains de ses ouvrages traduits
dans une cinquantaine de langues et adaptés au cinéma, au théâtre ou encore en
bande-dessinée. « Raconter l'Algérie et son peuple formidable, sonder l'âme de
mon prochain, a été le fil conducteur de l'ensemble de mon œuvre romanesque »,
a expliqué l'auteur de « l'Attentat », ajoutant que « ce sont les écrivains,
les artistes et les champions sportifs qui font la gloire d'une nation ». A une
question sur l'intelligence artificielle, l'illustre hôte de la ville de Ali Maâchi a estimé que « ce n'est rien d'autre que du plagiat,
et que rien, absolument rien ne peut remplacer l'intelligence de l'homme en
chair et en os ni dépasser le formidable génie humain ». Une exposition sur ses
livres a été organisée au niveau du hall central de la bibliothèque principale,
suivie d'une vente-dédicace de son dernier roman « Les Vertueux».