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![]() ![]() ![]() ![]() L'opposante et
ex-députée vénézuélienne Maria Corina Machado,
partisane de l'intervention militaire étrangère contre son propre pays, a reçu
le prix Nobel de la paix 2025 pour avoir « maintenu la flamme de la démocratie
allumée dans une obscurité grandissante.
En attribuant le prix Nobel de la paix 2025 à María Corina Machado, figure de l'opposition vénézuélienne alignée sur la droite américaine, le comité norvégien a confirmé que le Nobel n'est plus le prix de la paix, mais celui de la convenance politique. À l'heure où plus de 15 000 enfants de Gaza ont été tués et plus de 36 000 blessés, souvent amputés, privés d'eau, de soins et d'avenir, ce choix sonne comme une insulte à la conscience universelle. Une mise en scène de la paix Le prix Nobel de la paix devrait récompenser ceux qui apaisent les conflits, pas ceux qui confortent les alliances. Mais depuis plusieurs années, il s'est transformé en instrument diplomatique, distribué selon les intérêts géopolitiques du moment. En choisissant María Corina Machado, le comité norvégien n'a pas célébré la paix il a salué la conformité idéologique. Cette figure de l'opposition vénézuélienne, qui a publiquement soutenu Donald Trump et n'a jamais caché sa proximité avec les courants ultralibéraux, n'a rien d'une militante pacifiste. Son discours s'inscrit dans la vieille logique de la «liberté sous tutelle», chère à Washington. Ce Nobel n'est pas une récompense pour la réconciliation des peuples, mais une reconnaissance politique pour services rendus à l'Occident. L'ombre des enfants de Gaza Pendant ce temps, à Gaza, les enfants meurent en silence. Selon les dernières données des organisations humanitaires, plus de 15 000 enfants ont perdu la vie, 36 000 autres ont été blessés, souvent amputés à cause du manque de matériel médical et de l'effondrement du système de santé. Des milliers d'entre eux vivent désormais avec des prothèses de fortune, sans traitement, sans suivi psychologique, sans école. Attribuer le Nobel de la paix aux enfants de Gaza aurait été un acte de réparation morale, un geste de justice universelle. Cela aurait montré que, malgré la géopolitique et les alliances, il existe encore une conscience humaine capable de reconnaître la souffrance innocente. Ce choix aurait redonné au Nobel son sens originel : sanctuariser la vie contre la barbarie. Mais l'Occident a préféré détourner le regard. Il s'est réfugié derrière ses discours humanitaires tout en continuant à soutenir, politiquement ou militairement, ceux qui bombardent les civils. La paix devient alors un mot creux, un alibi moral pour des politiques de puissance. Le cynisme comme vertu L'ironie est totale : à ce stade, le comité Nobel aurait aussi bien pu attribuer le prix directement à Donald Trump. Cela aurait eu le mérite de la cohérence. Car sous les apparences de la neutralité, le Nobel 2025 consacre la même logique : celle du calcul politique. On prétend honorer la paix tout en fermant les yeux sur les crimes commis au nom de la sécurité. On célèbre la «liberté» à Caracas mais on ignore les charniers de Khan Younès. On condamne la violence quand elle vient d'un ennemi, et on la justifie quand elle sert un allié. C'est la diplomatie du deux poids, deux mesures - celle qui a tué la crédibilité morale de l'Occident. Le devoir minimal de l'humanité Il existe pourtant un minimum d'humanité que le monde occidental pourrait encore assumer : soigner les enfants blessés de Gaza. Leur offrir des prothèses, une rééducation, un avenir. Ces enfants mutilés par la guerre ne réclament ni vengeance ni discours. Ils demandent simplement de vivre. La plus élémentaire des morales, celle qui devrait transcender les camps, impose que l'on tende la main à ces survivants. L'Europe, qui se targue d'être le berceau des droits de l'homme, ne peut pas continuer à prêcher la paix tout en laissant mourir des enfants sans jambes, sans bras, sans école et sans espoir. Le Nobel aurait pu être ce sursaut d'humanité. Il n'aura été qu'un reflet du cynisme dominant. La faillite morale de l'Occident En refusant de reconnaître Gaza, le comité Nobel révèle une vérité crue : l'Occident ne croit plus à ses propres valeurs. Il parle d'universalisme, mais il choisit ses victimes et ses héros selon la géographie des alliances. Le monde du Sud le voit, le comprend et s'en souvient. Cette hypocrisie est en train de détruire ce qu'il restait du prestige moral de l'Europe. Les enfants de Gaza n'auront pas de cérémonie à Oslo. Pas de discours, pas de médailles. Ils n'auront que le silence du monde, le vacarme des bombes, et les promesses trahies des droits de l'homme. Mais leurs visages, leurs blessures et leur dignité hanteront longtemps la conscience universelle bien plus que les applaudissements polis des chancelleries. La paix n'est pas un spectacle Ce Nobel 2025 restera comme le prix de la comédie politique. Il ne récompense pas la paix, mais la narration confortable d'un monde qui se ment à lui-même. Car la paix n'est pas un discours. Elle est un acte. Et dans ce monde brisé, ce sont les enfants amputés de Gaza qui en portent la preuve vivante. |
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