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L'attente des familles sinistrées de Souika

par A. M.

La situation des 10 familles sinistrées de Souika, dont les maisons se sont effondrées, la semaine passée, devient, de plus en plus, précaire et difficile, à mesure qu'elle dure et que les autorités locales tardent à les prendre en charge. «Nous sommes placés entre le marteau et l'enclume et nous désespérons de pouvoir trouver une solution à notre peine, dans les jours qui viennent», nous a déclaré, hier, le porte-parole du comité des sages, représentant les 10 familles touchées, M. Hannache.

Ce dernier nous a expliqué, hier, que l'école proposée par la daïra, au quartier du Bardo, pour abriter provisoirement les 32 membres de ces familles est quasiment inhabitable. «Nous sommes allés voir les locaux, jeudi dernier. Et qu'est ce que nous avons constaté ? Des carreaux cassés, des mules et autres animaux provenant des saisies effectuées par les services concernés sont abrités dans ces lieux qui, par ailleurs, ne comportent ni sanitaires, ni eau courante. Ensuite, son environnement est malsain et dangereux car il sert aussi de refuge aux ivrognes et aux chiens errants». D'ailleurs, a-t-il ajouté, les services de l'APC sont contre le principe de loger nos familles dans cet endroit». Il a indiqué qu'un responsable du secteur urbain de Sidi Rached, M. Zeghad, avec lequel ils se sont réunis, jeudi, a fait cette objection à la daira en leur présence, et a proposé d'autres locaux plus décents, situés, le premier, à la cité Loucif, et le second près du site précaire de Fedj-Errih qui a été évacué dernièrement.

«Nous n'attendons que la décision de la daïra pour être évacués, a-t-il précisé. Mais il faut dire, tout de suite, a poursuivi Hannache, que nous sommes totalement délaissés par les autorités locales car, à l'heure actuelle, tous leurs regards sont braqués ailleurs, mobilisés qu'ils sont par la visite du Premier ministre, prévue pour aujourd'hui». A ce propos, le représentant des familles sinistrées, a indiqué qu'il n'avait pas réussi à obtenir de badge pour pouvoir approcher M. Sellal et lui signaler cette situation dramatique.