Les trois sections syndicales des cheminots de Constantine sont revenues à la charge lors d'une AG tenue jeudi dernier, menaçant d'empêcher la circulation des trains à partir d'aujourd'hui samedi à 5h du matin.

Les syndicalistes qui ont organisé une assemblée générale restreinte jeudi dernier exigent, cette fois, le départ immédiat du directeur chargé de l'infrastructure. En effet, rappelons que le premier de ce mois de février, ces derniers ont annoncé un mouvement de grève et ce n'est qu'après l'intervention du directeur général de la SNTF qui avait cédé à leurs exigences en mettant fin aux fonctions du directeur régional et de l'un de ses adjoints que le débrayage fut annulé. Les représentants des trois sections syndicalistes avaient adhéré alors à la proposition du DG de donner un délai d'une dizaine de jours au second directeur adjoint dont le départ avait été exigé, en l'occurrence celui chargé de l'infrastructure, et ce afin de lui permettre d'expédier les affaires courantes.

Maintenant que «ce délai est largement dépassé», ils revendiquent «la mise en application sans délai» de la promesse du premier responsable de l'entreprise.

«C'était une assemblée générale restreinte qui avait réuni les membres des trois sections syndicales et une cinquantaine de travailleurs environ», nous a expliqué hier M. Sofiane Belaribi, chef de la section syndicale gares, à propos de l'assemblée générale tenue jeudi dernier. «Et nous sommes sortis avec la décision ferme d'exiger le départ immédiat de ce cadre car le délai demandé par le DG et les 5 jours supplémentaires accordés par les syndicats ont expiré et ce directeur demeure toujours à sa place», se désole-t-on. Et d'ajouter que les syndicats ont été informés que le DG avait demandé à la fédération des cheminots un autre délai de dix jours. «Les trois sections ont refusé cette dernière proposition, a souligné Belaribi, et ont décidé que samedi, à partir de 5h du matin, des obstacles seront dressés sur la voie de chemin de fer au niveau de l'aiguille constituant le cœur du dépôt de Sidi Mabrouk d'où partent les trains, et ce en attendant que la DG donne satisfaction à la revendication en question. Dans le cas contraire, a-t-il ajouté, de telles actions d'obstruction de la voie ferrée seront répétées autant de fois qu'il le faut, jusqu'au départ effectif du directeur de l'infrastructure».