Le problème du déversement des eaux usées sur des terres agricoles, à Haï Chahid Mahmoud, vient d'être pris en charge par les services de la SEOR, indique un communiqué de la société. Selon ce document, le déversement des eaux usées émanait d'une conduite vétuste et obstruée près d'une ferme. Les responsables de la SEOR ont tenu à préciser que les habitants de cette ferme n'ont jamais signalé le problème au niveau de la société. Pour parer à cette situation, les agents de la SEOR se sont déplacés sur les lieux juste après la parution de l'article sur nos colonnes et ont pris les mesures qui s'imposent. A ce titre, une fiche technique a été établie le 13 février pour la rénovation de cette conduite sur un tronçon de 3.300 mètres linéaires, afin d'éviter d'autres problèmes. Il y a lieu de rappeler, qu'au courant de la semaine écoulée, des habitants de la localité de Haï Chahid Mahmoud avaient fait état du déversement des eaux usées sur des terres agricoles suite à la rupture d'une canalisation du réseau d'assainissement située entre Sidi El-Bachir et cette localité. Les habitants de la localité avaient indiqué que cette situation qui dure depuis longtemps a été déjà dénoncée. Selon des riverains, les importantes quantités d'eaux usées, qui ont jailli à la surface, sont à l'origine des odeurs nauséabondes et suffocantes qui se propagent à des centaines de mètres à la ronde. Ces derniers affirment que le déversement des eaux usées sur les terrains mitoyens a eu des effets néfastes sur les cultures et les nombreux arbres plantés par les agriculteurs. «Ces terres sont devenues presque inexploitables. C'est aussi un endroit propice à la prolifération des moustiques et des mouches, notamment en été», a affirmé un citoyen. Les habitants avaient lancé un appel de détresse en direction des autorités locales pour trouver une solution au problème de déversement des eaux usées dans ces terres agricoles, surtout que la consommation des produits irrigués par cette eau, en particulier la laitue, provoque plusieurs maladies parasitaires graves comme la douve du foie, le kyste hydatique ou encore le ténia. Le danger bactériologique qui est à l'origine de la consommation de ces produits est gérable, cependant, le danger chimique des métaux lourds (plomb, mercure?) est beaucoup plus dangereux, voire mortel, car insidieux et quelquefois indétectable et n'apparaît qu'après avoir causé des dégâts au corps humain. Pour rappel, une quinzaine d'affaires liées à l'irrigation des terres par des eaux usées ont été enregistrées. Il s'agit de plusieurs hectares de fruits et légumes qui ont été irrigués par ces eaux dans des exploitations agricoles réparties sur les communes de Hassi Mefsoukh, Misserghine, Gdyel et Hassi Bounif. Durant les trois dernières années, une trentaine de personnes ont été traduites en justice par les services de la Gendarmerie nationale de la wilaya d'Oran.