
Les habitants du
quartier La Cave, situé à la sortie Est de la ville de Ténès, sont devenus très
attentifs au bulletin météo que la télévision présente chaque jour, et pour
cause: à chaque avis de tempête ou d'un BMS (bulletin météo spécial) émis par
les prévisionnistes d'Algérie Météo, ils sont sur le qui-vive, ne dormant pratiquement
pas, prêts à quitter leurs demeures face à la menace de la furie des eaux qui
proviennent de l'oued Tifélis qui risquent d'emporter tout sur leur passage. Il
faut dire que les épisodes pluvieux de novembre dernier et celui de l'année
2011 ont été vécus douloureusement par les habitants de ce quartier. Il faut
noter que si en novembre 2011, les dégâts ont été plus importants car il y
avait eu des morts, en novembre 2012 les dégâts étaient limités juste aux
effets personnels et biens des personnes, à la suite des infiltrations des eaux
dans les maisons.
A chaque fois,
c'est la désolation avec son lot de maisons inondées, routes coupées, arbres et
pylônes électriques arrachés par les vents violents accompagnés de fortes
pluies; même le port commercial de Ténès n'a pas été épargné par ces
intempéries. Devant l'ampleur de ces catastrophes, c'est le wali en personne
qui se rend à chaque fois sur les lieux pour coordonner les opérations de
secours et conforter les sinistrés. Par ailleurs, devant ces situations
exceptionnelles, les pouvoirs publics ont réagi en consacrant un budget spécial
pour en venir à bout de ces inondations qui ont été facilitées, faut-il le
signaler, par une déforestation importante, suite aux incendies ravageurs de
l'été 2011. A cela, s'ajoutent les ouvrages sous-dimensionnés qui n'arrivent
pas à évacuer une aussi grande quantité d'eau en un laps de temps très court.
De toute évidence, l'adage «le bonheur des uns fait le malheur des autres»
retrouve toute sa signification dans cette situation car si pour les fellahs
l'annonce de pluie est synonyme de bien-être et de richesse, pour ceux qui
résident au quartier La Cave elle est synonyme de détresse et de malheur.