Interrogé dernièrement sur les rai-sons réelles à l'origine de la fermeture depuis des années de l'aéroport Abdelhafidh Boussouf de Aïn Bouchekif, le wali de la wilaya de Tiaret, M. Bousmaha Med, a imputé «le clouage au sol» de cette importante infrastructure aéroportuaire, parmi les plus importantes du pays, à des «raisons de rentabilité invoquées depuis longtemps par la compagnie nationale Air Algérie».

 Exprimant son vif souhait de voir le pavillon national reprendre ses dessertes depuis et vers l'aéroport de Tiaret, étant donné que la région est considérée comme un couloir aérien, notamment pour les vols se rendant au sud du pays, le chef de l'exécutif de la wilaya a révélé que des «démarches actives» sont en cours pour une réouverture rapide de cet aérodrome, qui peut accueillir des aéronefs de gros tonnage.

 Le directeur de l'aéroport Abdelhafidh Boussouf a, de son côté, estimé que la fermeture de l'aéroport est «elle-même un gâchis» et a expliqué qu'avec des normes internationales (piste d'envoi de 3.000 mètres, équipements de navigation des plus modernes et une capacité de 300.000 passagers/an), l'aéroport de Aïn Bouchekif «demeure le plus stratégique au niveau de toute la région de l'ouest du pays», exprimant lui aussi «son souhait de voir cette infrastructure inexploitée reprendre du service, au plus grand bénéfice des opérateurs économiques de la région», a-t-il souligné.

 Le même responsable a par ailleurs indiqué l'arrivée prochaine de la compagnie Tassili agro-aérien, qui compte faire de l'aéroport de Tiaret une plate-forme nationale pour l'épandage agricole, l'entretien des réseaux électriques aériens et y implanter des ateliers pour la maintenance de ses aéronefs.

 Pour rappel, l'aérodrome de Aïn Bouchekif avait été utilisé pendant quatre années consécutives pour des vols à destination des lieux saints de l'Islam, lors de la saison du grand pèlerinage, avant la suspension de la desserte cette année.