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![]() ![]() ![]() ![]() L'impopularité de E. Macron est chronique, au moins depuis le mouvement des
« Gilets Jaunes » (automne 2018), soit un an à peine après son élection.
La dernière bourde présidentielle a été l'imprudente dissolution de l'Assemblée. Depuis, les gouvernements successifs en instabilité structurelle, jouent aux acrobates comme leur président. La tactique de l'Elysée s'est alors déployée dans trois directions. - Rester président en se débrouillant pour que personne d'autre ne puisse le devenir et ainsi tout faire pour se retrouver au second tour en face de M. Le Pen ou d'un clampin de la France extrême dont les Français ne veulent pas, en faisant jouer un « réflexe républicain » totalement factice. - Exploiter les moindres ressources et finasseries constitutionnelles de la Vème (le 49-3 n'est pas le moindre) pour faire passer toutes les lois indispensables au maintient de son gouvernement minoritaire. C'est ainsi que le couple Macron-Bayrou (avec l'aide de nombreux autres acrobates à l'échine flexible) jouent de toutes les ambiguïtés des partis pour éviter que ne coalise une majorité contre lui (un coup avec les « socialistes », un coup avec la Marine). C'est aussi ainsi que la Vème, profondément remaniée, est devenue l'autre nom la IVème. - Puisque la politique nationale ne lui réussit pas, il clame partout (avec l'aide d'un système politico-médiatique à son service parce que l'Elysée est entièrement voué au sien) que la Constitution confère au Président un « domaine réservé ». Tu parles Charles ! Depuis quelques décennies, en effet, les Présidents abusent de ce « domaine », surinterprètent la Constitution et font ce qui leur plaît sans demander l'avis des citoyens et de leurs représentants. Des bricolages dans l'arrière-boutique avec des commissionnaires » leur suffisent. Le problème est que les Français accepteraient à la rigueur volontiers qu'il en soit ainsi, à condition que leur président soit à la hauteur de ses prétentions et des intérêts de la France. La faillite présidentielle à l'intérieur est encore pire à l'extérieur. Sans remonter en détail à une multitude de « maladresses » et d'erreurs d'analyse, rien que ces derniers jours E. Macron, avec un sérieux et une vitrine de jésuite, a battu des records de bêtises. Constatons. 1. D'abord en apportant un secours à un Groenland que personne ne lui demandé (de plus, les Danois, comme d'autres Européens, se prennent pour des Américains qu'ils ne seront jamais), Macron se mêle de ce qu'il ne peut maîtriser ni contrôler. Ce qui explique qu'il va recevoir un coup sévère sur le bec. Le « tariff » habituel infligé aux blablateurs vides et inconsistants. 2.- Au lieu de défendre et d'expliquer une politique internationale qu'on a du mal à discerner, il usurpe les prérogatives de la Commission (chargée des relations commerciales de l'Union) et parle au nom de l'Europe, abus pour lequel G. Meloni l'avait déjà tancé. 3.- Comble de confusions, alors que ni les Iraniens, ni les Israéliens et encore moins les Etats-Unis ne l'ont chargé de la moindre mission, il s'investit unilatéralement porte-parole de D. Trump au Canada (lors de la réunion du G7), et annonce ce que le président américain va démentir dans la foulée. Si les Américains avaient une déclaration à faire sur cette question, ce n'est pas à un Français (a fortiori accessoirement président) de le faire savoir. Donald Trump s'est dit dimanche « ouvert » à ce que le président russe, Vladimir Poutine, joue un rôle de médiateur dans le conflit entre Israël et l'Iran. Emmanuel Macron avait exprimé son désaccord avec cette possibilité : « Je ne crois pas que la Russie, qui aujourd'hui est engagée dans un conflit de haute intensité et a décidé de ne pas respecter la charte des Nations unies, depuis maintenant plusieurs années, puisse être en quoi que ce soit un médiateur. » Qui a demandé l'avis de cet intrus à propos d'un échange auquel il n'a pas été invité ? Ecoutons D. Trump parler de son « ami » Macron : « pour se faire de la publicité, a dit par erreur que j'avais quitté le sommet du G7 au Canada pour retourner à Washington pour travailler à un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran. C'est faux ! ». « Il n'a aucune idée de la raison pour laquelle je suis maintenant en route pour Washington, mais cela n'a certainement rien à voir avec un cessez-le-feu ». « Volontairement ou pas, Emmanuel ne comprend jamais rien », a conclu lapidaire le locataire de la Maison Blanche. Une claque de plus, après celle qu'il lui a infligée à Rome, le 26 avril dernier, après que Macron ait voulu s'immiscer dans des tractations entre Trump et Zelensky. Une chaise a été retirée et le président français écarté d'un main ferme par Trump, s'est retrouvé les quatre fers l'amour propre en l'air. Le pauvre de Gaulle doit se retourner dans sa tombe. Quand donc les Français se décideront-ils enfin à se débarrasser de ça ? Stérile économiquement, financièrement, diplomatiquement... à récapituler ce que rapporte et ce que coûte ce saltimbanque à son pays, s'en priver serait assurément salutaire pour le budget qui préoccupe tant son gouvernement sous pression de plus en plus pesante de la part de la Commission, de la BCE et des marchés. Notons au passage que D. Trump quitte prématurément et brusquement le G7 après une déclaration très générale et convenue. Il n'a décidemment rien à partager avec ses larbins. Et encore moins avec V. Zelensky qui espérait une audience qu'il n'aura pas, pour tenter d'attirer l'attention sur le sort de son pays qui n'intéresse même plus les médias occupés à compter les missiles iraniens et les bombardements israéliens. Le président ukrainien se plaint de voir partir vers Israël les armes qui devraient lui être fournies. Il fait mine de prendre conscience de la hiérarchie des priorités de ses « alliés » dont il n'occupe pas la place la plus élevée et continue à vouloir placer le débat à une hauteur que plus personne ne distingue. Avec une com' toujours larmoyante et culpabilisante, il reprend un discours qui n'émeut plus personne : la Russie « peut aujourd'hui se permettre de refuser toute proposition de cessez-le-feu, sans faire face à la réponse ferme qu'exigerait une telle situation de la part du monde civilisé. » Et le « monde civilisé » a d'autres chats à fouetter. Ainsi en est-il des supplétifs imprudents qui se trompent dans leurs calculs, rejetés sans ménagement après usage. Que Zelensky n'ait aucun regret. B. Obama ou J. Biden en aurait fait autant. Il y a juste le style et l'emballage de l'excommunication majeure dans les gencives qui changent. Les Européens vivent avec depuis 1945. Ils se sont débarrasser des chefs d'Etat, des gouvernements et des services diplomatiques inutiles, ils se racontent des histoires, ils se sont convaincus de vivre dans le « monde libre », ils reconnaissent et se soumettent au « patron » qui prélève l'impôt (comme la Ferme Générale, sous l'Ancien Régime et les mafiosi dans les années 30) qui les défend contre les désordres du monde et tous les « Empires du Mal ». Avec un petit effort, on en prend vite l'habitude et on s'en remet. |
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