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![]() ![]() ![]() ![]() Au moment où
durant cette semaine, les yeux sont braqués sur les cieux de Téhéran et de Tel-aviv, un ciel mortuaire continue à couvrir une atrocité
innommable sur Ghaza. Et ce monde si puissant dans la
mort et le mal et impuissant pour le beau et le bien-être, regarde se
commettre, toutes les injustices.
On a tué, on tue encore et ce monde s'est tu. On affame, on torture, on bafoue la dignité humaine, on viole le droit international, le droit humanitaire, les droits de homme et il regarde. Silencieux, parfois balbutiant, toujours insignifiant et incapable de redresser le moindre tord. Ce monde arabo-occidental, dans sa globalité n'a plus d'honneur, plus de facultés pour faire cesser l'horreur, malgré ses vetos et ses logistiques pour les uns, le pétrole et les dollars pour les autres. S'il y a quelqu'un qui tire une balle c'est qu'il y a derrière quelqu'un qui l'a fournit et derrière un autre qui la finance. La trinité de la mort. Toutes les démocraties ressemblent aux royaumes et les royaumes à des succursales rattachées au plus grand gangster étatique né d'un adultère aux dépens d'une légitimité historique. Ce ne sont plus les conventions qui gèrent ce monde pourri et désarticulé, ni l'esprit débridé du vivre-ensemble ou encore l'attachement à la paix et à la liberté pour tous les peuples. Un seul argument est en passe de pouvoir tenir tête dans l'équilibre mondial. La puissance militaire. Seulement, l'entité sioniste défie toutes ces puissances, qui en réalité ne s'exercent qu'à l'encontre des damnés de la terre. Personne n'ose s'opposer à l'escalade d'un fou allié, condamné et recherché par la Cour pénale internationale. Et qui cherche à mettre sous sa botte toute résistance envers son délire hégémonique et expansionniste. Qui ne normalise pas est vite classé ennemi à abattre. Ce délire va plus loin que la région du Proche-Orient, il s'étend jusqu'au pays des Mollahs. L'Iran ne peut accéder au rang de puissance mondiale, à leur instar. Il passe, à leurs yeux comme une menace qu'il faudrait à tout jamais éliminer et empêcher de développer son propre système de défense nucléaire. Si comme ce droit n'est qu'une exclusivité à eux seuls. Les autres n'ont aucun droit d'acquérir ce que la science peut leur offrir sans laide de personne. Juste le génie et l'innovation de leurs enfants. Légitime pour l'un, illicite pour l'autre; l'arme nucléaire est le plus prestigieux de tous les moyens dissuasifs. Celui qui l'a dans sa caserne est une puissance. Malgré sa détention, les pays qui l'en possèdent ne peuvent rien contre l'Etat hébreux et l'extrémisme du chef de son gouvernement. La France n'est-elle pas une puissance à l'instar de la Grande Bretagne, de l'Allemagne, de la Russie, de la Chine, du Japon et bien d'autres ? Que font-elles pour arrêter la folie meurtrière d'un criminel obsédé par le sang ? Les États-Unis d'Amérique, on n'en parle pas, car ce sont ses principaux parrains en titre et les premiers à assurer sa totale impunité. C'est par leur complaisance qu'il persévère dans son œuvre macabre. Alors que font les autres États, ceux recalés de ce monde, ceux qui peinent à se nourrir, qui n'ont que des prières et des marches pour uniques armes et du deuil et des monuments aux morts comme seuls projets? Ils sont pourtant membres adhérents, supplétifs et figurants dans cette organisation onusienne faite sans eux. Qu'ils se retirent ! Qu'ils ne paraphent plus des protocoles d'accord, qu'ils boudent tout ce qui ne travaille pas leurs intérêts! Pourtant, ceux-ci ne sont que minimes. Droit à la vie, à la quiétude sans plus. Ces États, laissés pour compte, déplumés, atrophiés, divisés ne peuvent former un bloc solide à même de se faire considérer. Fini le temps du Tiers-Monde, des pays en voie de développement et des non-alignés. Preuve en est que la récente caravane de solidarité algéro-tunisienne-libyenne a été neutralisée bien avant qu'elle n'arrive aux portes de Ghaza. Le comble c'est que cet élan universel a été bloqué, outre par la menace israélienne, par un pays arabo-musulman, pire que l'entité est dénoncée par fetwa, par le « gardien des lieux saints ». C'est la honte pour l'Égypte de Nasser et l'Arabie de Faycel. L'honneur est cependant à tous les militants libres et engagés de toute nationalité, de toute géographie, de toute religion, de toute ethnie. Le silence devant une injustice dépasse la lâcheté, pour devenir une complicité. Se taire quand on peut agir n'a pas de nom, cela reste pire qu'une veulerie, pire qu'une capitulation. Les dirigeants de ce monde fécale qui ferment l'œil sur une « bande territoriale » et ouvrent le robinet à un « chef de bande »; ne sont pas au niveau de leurs nobles peuples. Ils n'ont, ni auréole, ni vaillance, ni héroïsme. De simples pourvoyeurs, serviles, vils et peureux, qu'ils soient présidents de circonstance ou roitelets d'inconstance. Devant tant d'inégalités et d'injustice, de pauvreté et de mal-vie, ce monde a bien décrété son impuissance. Il est démissionnaire Dire que les peuples n'ont pas besoin de leaders qui puissent les guider en tenant tête à la domination économique et technologique des pays puissants, n'est plus en vogue. Le leadership à connotation révolutionnaire, l'engagement, le challenge, le charisme et le gabarit d'hommes comme Boumediene, Castro, Sadam ou Kaddafi- demeurés incompris par leur peuple- sont plus que nécessaires dans un monde qui tend à gérer seul, l'ensemble de la Communauté internationale. Ces peuples là, ont été leurrés par les sirènes de la démocratie. Ils croyaient que celle-ci allait les faire nourrir, leur assurer l'école et la santé gratuites, un avenir radieux dans une économie prospère. Voilà venu ce maudit « printemps arabe » avec tous ses rêves évaporés une fois l'enthousiasme éteint. Les dirigeants d'alors ont été ou tués ou exilés pour des causes qui, paradoxalement n'ont pas disparu et subsistent encore avec plus de gravité. Il n'y a ni démocratie, ni progrès ni développement, ni paix intérieure. Bien au contraire, les divisions sociales, l'insécurité, la montée du tribalisme, l'intrusion des services étrangers, le détournement de richesses, des frontières passoires sont, entre autres, le fruit de ces « révolutions printanières » concoctées ailleurs. Ainsi, c'est ce même monde qui persiste à agir pour clouer ces peuples dans leur quête inaccessible d'ailleurs, de liberté et de libre détermination. Cependant, avec le génocide perpétré à Ghaza, les réseaux sociaux aidant, les peuples du monde se sont pris d'une conscience collective alerte et ont bravé toutes les interdictions de manifester leur soutien à la Cause palestinienne. L'opinion publique internationale s'en est totalement acquise. Toutes les capitales, les campus universitaires se sont joints à ce qui est devenue une affaire d'humanité qui concerne l'Univers, et non plus un sujet de dissertation arabo-musulman. Ce monde si puissant, mais indifférent par ses gouvernements ne peut contenir longtemps la volonté populaire. Il n'y a que les peuples, dans une révolte internationale qui peuvent changer ce monde et le décrasser de son abjecte lâcheté. |
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