Valider la phase 01 «Diagnostics, problématiques, enjeux et orientations générales» et entamer la phase 02 «Le projet d'aménagement et de développement et le plan programme», tel a été l'ordre du jour des journées thématiques de concertations organisées depuis hier, par la direction générale de l'aménagement et de l'attractivité du territoire du Ministère de l'Intérieur, des Collectivités et de l'Aménagement du territoire (MICLAT) au siège de l'APW de Tlemcen, pour l'étude d'aménagement et de développement de la zone frontalière du Tell occidental (wilaya de Tlemcen), élaborée par l'agence nationale à l'aménagement et à l'attractivité des territoires (ANAAT).

A cette occasion, le directeur général de l'aménagement et de l'attractivité du territoire, Madjid Saada, a rappelé que le SNAT a identifié neuf zones frontalières considérées comme étant des territoires sensibles en raison des enjeux endogènes et exogènes auxquels elles font face. Ces enjeux se sont exacerbés, selon M. Saada, dans un environnement régional en difficulté caractérisé essentiellement par l'insécurité aux frontières du pays, les migrations clandestines, le trafic de narcotiques et les échanges informelles. A cela, il faudrait ajouter les effets et les conséquences liées au changement climatique.

C'est dans ce contexte régional qu'ont été inscrites ces études d'aménagement et de développement des zones frontalières pour les doter d'un plan programme inclusif et participatif traduisant la ferme volonté des pouvoirs publics pour les transformer en territoires résilients et attractifs notamment par la réalisation des opérations de rattrapage et de mise à niveau, en vue de stabiliser leur population et leur faciliter l'accès à l'eau, l'électricité, l'énergie, l'éducation, la santé, les routes et le numérique.

Il s'agit aussi, selon l'intervenant, d'enclencher une dynamique de développement local par la valorisation des ressources locales et l'implication de toutes les parties prenantes en tenant en compte de leurs atouts et de leurs spécificités, assurer une transformation progressive en portails et comptoirs commerciaux et d'échange dans le cadre de l'ouverture du pays à l'international et plus particulièrement sur le Maghreb et l'Afrique ainsi qu'asseoir une gouvernance appropriée à ces territoires stratégiques en accordant une place conséquente aux acteurs locaux dans la prise de décision dans le cadre d'une vision d'échange et de développement transfrontalier.

«L'atteinte de ces quatre principaux objectifs est tributaire d'une large concertation avec les acteurs tant locaux que centraux, en vue d'élaborer un plan programme intégré et en cohérence avec les stratégies sectorielles et locales et répondant aux aspirations des populations », a précisé Madjid Saada.

De son côté, le directeur régional de l'ANAAT de Tlemcen, Mohamed Heddar, a fait savoir que « ces ateliers de concertation, de partage et de validation de la première phase de l'étude d'aménagement et de développement de la zone frontalière Tell occidental impliquent la participation des acteurs institutionnels, les professionnels du territoire, des représentants des collectivités locales, des représentants des services déconcentrés, des universitaires ainsi que les représentants de la société civile. Cette étude est donc élaborée sur la base d'une démarche qui s'appuie sur trois grands principes ou approches, à savoir, l'approche territoriale, l'approche prospective, et l'approche participative. Les différents acteurs du territoire sont mobilisés autour d'ateliers participatifs, afin de se rapprocher au mieux des problématiques locales, discuter, consolider l'état des lieux et approfondir l'analyse territoriale, mettre en relief les forces et faiblesses et aussi les atouts et avantages comparatifs que présentent ces territoires et leurs différents enjeux ».

A noter que lors de son allocution à l'ouverture de ces journées qui a vu la présence du président de l'APW, Djilali Bensaoula, le subdivisionnaire du BET ANAAT, Ali Benseddik, des chefs des daïras et présidents d'APC de la zone frontalière de la wilaya ainsi que les directeurs de l'exécutif de la wilaya, le wali a mis l'accent sur l'élaboration de ce document stratégique qui permet aux acteurs locaux et à toutes les parties prenantes d'identifier, d'évaluer et d'exploiter le potentiel de développement économique local du territoire frontalier de la wilaya et de veiller à la préservation et l'utilisation rationnelle des ressources patrimoniales et de contribuer à l'amélioration du cadre de vie du citoyen. Il a, en outre, appelé les participants à enrichir le diagnostic et tout particulièrement les enjeux et les orientations générales.