
« Nous n'avons pas de
recensement précis concernant la mort de volailles due à la grippe, mais nous
sommes préoccupés par la situation et son aggravation. Par exemple, deux
éleveurs de la wilaya de Médéa qui ont perdu soixante mille poulets à cause de
la grippe », a déclaré, hier, El Hadi Tabhirt,
secrétaire général du Conseil national interprofessionnel de la filière
avicole.
Intervenant sur les ondes
de la radio de Sétif, ce dernier a insisté auprès des professionnels du secteur
à déclarer les décès enregistrés, et de ne pas se déplacer, et de ne pas vendre
de poulets afin d'éviter la propagation de la grippe, en plus de stériliser les
camions transportant des poulets, des œufs et de la nourriture pour poulets. La
non-déclaration et la dissimulation des cas de décès chez les éleveurs de
volaille pousse à la crainte et suscite des inquiétudes, car c'est ce genre de
comportement qui conduit à la propagation de la maladie. « La dissimulation de
cas de décès de poulets est très dangereuse, et de tels cas existent parce que
la plupart des éleveurs de poulets (80% d'entre eux) ne sont pas accrédités et
sont actifs sur le marché noir sans assurance, et donc ils ont peur de faire
toute déclaration dans ce sens », a-t-il ajouté. Non
sans souligner que vingt (20) millions de vaccins contre la grippe aviaire
suffisent à contenir la situation, et nous espérons que le rythme de la
vaccination s'accélère, avant l'infection par le virus. Pour ce qui est des
symptômes de la grippe aviaire, il dira qu'ils se résument en la léthargie, la
fièvre et le refus de s'alimenter. Concernant le prix de la viande blanche et
des œufs, le secrétaire général du Conseil national interprofessionnel de la
filière avicole, estime que le juste prix du poulet au consommateur est de
l'ordre de 420 DZD le kilogramme (le coût d'un kilogramme de poulet chez
l'éleveur est de l'ordre de 240 et 250 DZD). Alors que le coût d'un plateau
d'œufs (30 œufs) pour l'éleveur est de 420 DZD, et le juste prix pour le
consommateur est de 500 DZD. Il est difficile de plafonner les prix des œufs et
du poulet, compte tenu des données du marché liées aux fluctuations des prix
des aliments pour volaille et de leur disponibilité (soja, maïs...). Une
réunion à venir, jeudi 01 décembre 2022, nous réunira ensemble au ministère de
l'Agriculture et du Développement rural autour du plafonnement des prix, a-t-il confié. Ajoutant que le soja aujourd'hui (28
novembre 2022) manque sur le marché, sauf à Oran, et l'agriculteur ne peut
l'acheter qu'après une semaine ou dix jours au prix de 13.000 dinars. Rappelons
que le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a annoncé, samedi dernier, un
plafonnement imminent des prix des viandes blanches pour préserver le pouvoir
d'achat des citoyens. Les prix plafonnés, applicables dans deux semaines,
seront définis en fonction du coût réel de production, avec des marges
bénéficiaires raisonnables que ce soit pour les éleveurs, les détaillants ou au
niveau des abattoirs, a-t-il précisé dans ce
contexte.