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Football algérien - Des volte-face inexplicables: Les contraintes toujours d'actualité

par M. Zeggai

Salem Laoufi vient de démissionner de la barre technique du CRT avant même que ne commence le championnat. D'après le site du club témouchentois, les deux parties viennent de résilier le contrat. Selon les dernières informations, le désormais ex-coach du CRT a préféré quitter le CRT pour aller rejoindre le staff technique de l'USMA en tant qu'entraineur- adjoint de Boualem Charef. Toujours au Chabab, la direction vient de mettre fin à la collaboration de Benboulaid qui, selon notre source, a opté pour l'ASMO. Pour rappel, l'ancien joueur du WAT a connu trois clubs durant ce mercato estival.

Libéré par l'ESS, Benboulaid a signé au MCO, avant d'être libéré par Abdelkader Amrani pour aller ensuite au CRT. Hamza Demene (ex-HBCL) s'est engagé avec l'USMK avant de quitter l'Itihad en plein stage pour aller parapher un contrat avec le CSC. Ce n'est pas fini, Zaoui Samir, l'ex-entraineur de l'ASO Chlef dont le contrat n'a pas été renouvelé, a mis le cap sur l'O.Médéa avant de se rétracter pour poser ses valises au SKAF Khemis Miliana. Le CS Constantine, prétendu club professionnel, a recruté le Tunisien Kais El Yaâgoubi qui a effectué une seule séance en Tunisie avec les Sanafirs avant qu'il ne soit viré. Détenant un contrat en bonne et due forme, le technicien tunisien a exige la totalité de ses mensualités estimée à près de cinq milliards de centimes ou recourir à la FIFA.

A l'Entente de Sétif, Serra et ses proches collaborateurs se sont chargés de l'opération recrutement avant celui de leur responsable technique. Résultat : le coach égyptien Houssam Al Badry a pris la décision de libérer certaines recrues pour insuffisances techniques. Au NC Magra, les responsables du club ont ramené Rahmani Bouziane, l'ex- coach de la JS Bordj Menaiel, mais cela n'a pas tenu longtemps, puisque ce dernier est allé à l'Espérance de Mostaganem pour être remplacé au NCM par Azzedine Rahim, l'ancien driver de l'USM Alger. Ces brusques « retournements » de vestes n'arrivent qu'en Algérie où la notion du respect de la parole et du contrat est une valeur éculée et plus d'actualité. Personne ne respecte personne !

Les jeunes délaissés

Pire encore, des jeunes, âgés de 10 à 12 ans, s'entrainent à midi sous une chaleur suffocante et une chaleur avoisinant les 40 degrés sans présence du strict minimum ou autre assistance médicale ou même de l'eau minérale. Les présidents des clubs se sont-ils inquiétés du sort de ces innocents ?

La question reste posée. Par ailleurs, l'USMBA a enregistré sa troisième rétrogradation et «englouti » des milliards. Idem pour le RCR qui vient de quitter l'élite. Le WAT est, à l'instar des autres équipes, pris en otage par certains intérêts. L'OM Ruisseau, grand vivier du football national où a exercé le grand maître Smaïl Khabatou, et où a évolué Hacène Lalmas, Berroudji et autant de grands joueurs, a disparu de la scène footballistique. Le NAHD, la grande école qui a donné plusieurs internationaux au même titre d'ailleurs que l'USMH et l'ASMO, font aujourd'hui de la figuration. Y a-t-il des gens qui se sont demandés pourquoi ces clubs formateurs n'existent plus ? A-t-on réfléchi pour une éventuelle renaissance de ces clubs ? Jamais ! La présence de certains présidents de clubs, devenus spécialistes de la gestion des subventions étatiques et soutenus par divers canaux et une certaine presse, est la raison essentielle de cette mascarade.

Et ce n'est pas fini encore car il n'est pas écarter de voir d'autres clubs avancer par... derrière pour disparaitre ensuite. Voilà ce qui arrive quand on ne respecte pas la réglementation et quand on bafoue les lois censées être appliquées pour un meilleur développement du football algérien. Un véritable cafouillage sans que personne ne lève le petit doigt pour mettre un terme à ces agissements qui sont totalement contradictoires avec la logique du football.

Voila une situation très confuse qui porte de graves préjudices au football algérien au moment où l'Etat injecte des milliers de milliards de centimes pour des clubs, soi-disant professionnels.