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Des boulangers qui font fi de la santé du consommateur: De la pâte à pain pétrie à même le sol
par J. Boukraâ
Un contrôle de l'hygiène et
de la qualité dans les quartiers ?Eckmühl' et ?Torro'
a démontré que certains commerçants sont allés trop loin dans le non respect des normes sanitaires en vigueur mettant en
péril la santé de leurs clients ou carrément leur vie comme c'était le cas dans
deux boulangeries et une pâtisserie. Au cours de cette sortie où étaient
présents les éléments de police relevant de la 13ème sûreté urbaine, des
membres de la Commission de la santé et de l'hygiène de la commune d'Oran ainsi
que ceux de l'Association de la protection du consommateur d'Oran et des
représentants de la direction du Commerce, le comble de l'horreur a été dépassé
! Dans l'un des commerces ciblés, il a été découvert que la pâte destinée à la
fabrication du pain et des gâteaux était à même le sol et où elle a été pétrie
et mise au repos avant d'être enfournée, à côté des sacs de sucre, de farine et
d'un tas de déchets métalliques rouillés. Cette préparation se trouvait dans
des conditions d'hygiène exécrables. Le faux plafond était cassé et laissait
apparaître une tuyauterie douteuse, d'où pouvaient tomber des insectes ou des
rats. Un plan de travail pouvait réunir, à lui tout seul, toutes les
infractions inimaginables de salubrité. Les arômes et colorants étaient
douteux, allant jusqu'à utiliser une simple feuille de papier comme pochoir.
Mais le plus bizarre est la découverte d'une petite moto parquée dans le
laboratoire de travail. «Des gâteaux aux gaz d'échappements». Le bilan de cette
opération qui a choqué plus d'un et ne cesse de faire parler d'elle, sur les
réseaux sociaux ou certains utilisateurs ont mis les noms et les photos de
façades de ces commerçants défaillants et douteux, a été la saisie de plus de
100 kg de produits impropres à la consommation et des procès-verbaux avaient
été établis ainsi qu'une mise en demeure à la pâtisserie. D'autre part, au
quartier El Barki, une animalerie clandestine avait
été découverte. Le gérant de ce commerce, qui est régi par une législation très
stricte qui prévoit une batterie de mesures pour la bonne santé et l'hygiène
des animaux, ne respectait aucune règle. Il avait mis des chats en exposition
dans des vitrines dépourvues d'aération au risque de les asphyxier. D'autres
étaient mis dans des cages à oiseaux ou dans des aquariums et souvent à
plusieurs, le tout dans une hygiène déplorable et des odeurs à couper le
souffle. Pour les oiseaux, leur situation n'était pas meilleure. Ils vivaient
dans leurs fientes qui se sont épaissies et solidifiées avec le temps et cette
chaleur de ces derniers jours. Ce vendeur proposait également des jouets pour
enfants qui pouvaient les contaminer.
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