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El Tarf - Covid-19 : la situation épidémiologique en débat

par A. Ouélaa

L'amphithéâtre de l'université Chadli Bendjedid a abrité, lundi dernier, une Journée scientifique sur la situation épidémiologique et son évolution en Algérie. Après l'intervention du recteur de l'université sur l'importance de cette journée, plusieurs docteurs abordant des sujets différents sont intervenus pour expliquer les thèmes choisis pour la circonstance. Le Dr Zeghdoud a expliqué le concept de «One Heath». L'intervenant a mis en exergue l'urgence de passer d'une vision univoque de la santé à une vision intégrée plus englobante multisectorielle, multidisciplinaire et intra-sectorielle aux niveaux national et mondial reconnaissant l'interconnexion entre les personnes, les animaux, les plantes et leur environnement commun. Le représentant de la DSP a fait part de l'historique des différentes pandémies apparues au fil des années comme la peste noire, la fièvre jaune, le choléra ou la fièvre espagnole suivies de la situation épidémiologique dans la wilaya d'El Tarf.

Puis ce fut au tour du Pr Djenouhat Kamel, chef de service du laboratoire de l'EPH Rouïba et président de la Société algérienne d'immunologie, d'intervenir sur le thème «Challenge de vaccination anti-Covid» et ce que sera son avenir après le variant Omicron. Avec des graphes, des schémas et des commentaires, le professeur Djenouhat a expliqué tout ce qui caractérise cette maladie.

Des symptômes, des réponses immunitaires vis-à-vis des vaccins ARN/ADN ainsi que de l'évolution de cette pandémie et ses variants, depuis son apparition jusqu'à ce jour. Lors du débat, l'assistance composée essentiellement d'étudiants et de cadres de la santé a posé plusieurs questions relatives à cette pandémie et son impact socioéconomique. Il a été question de la gestion différente d'un pays à un autre de cette pandémie.

La possibilité de l'ouverture des frontières terrestres et le taux de vaccination en Algérie, avec 13% seulement de la population, soit parmi les taux les plus faibles dans le monde. Enfin, concernant le scénario cauchemardesque préconisé par l'OMS pour l'Afrique, le Dr Zeghdoud dira que cette organisation s'est lourdement trompée dans la mesure où cette pandémie a surtout affecté les pays développés comme les Etats-Unis, l'Angleterre, l'Inde et la France dont les activités économiques et les échanges commerciaux sont importants contrairement aux pays du continent africain qui n'ont pas le même rythme de développement, ni la même intensité dans les échanges commerciaux.