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Demi-finale : Cameroun-Egypte, aujourd'hui à 20h00 (Olembé): Intensité et suspense en perspective

par M. Zeggai

Cameroun-Egypte, voilà un duel entre les deux sélections les plus titrées en Coupe d'Afrique. C'est également une finale avant la lettre avec comme enjeu un billet pour la finale entre deux superfavoris de l'épreuve. Le Cameroun, pays hôte de cette 33e édition et quintuple champion d'Afrique, qui bénéficie de l'avantage du terrain et de l'apport du public, ne veut pas rater cette opportunité pour marquer de son empreinte sa 19e participation en phase finale et, pourquoi pas, un sixième trophée continental. En face, il y aura l'Egypte, qui détient le record du plus grand nombre de titres (sept), dont trois consécutifs, le dernier datant de 2010. Habitués à ce genre de compétition, les «Pharaons» sont à leur 25e participation en 33 éditions. Un record. C'est dire que les «Lions indomptables» n'auront pas une partie de plaisir face à une équipe égyptienne qui fait partie des sélections ayant cette maturité dans le jeu et de monter en puissance au fil des matches. Le seul handicap pour les Egyptiens reste cette indisponibilité de quelques cadres pour diverses raisons, notamment le défenseur central Ahmed Hegazy (blessé) et les deux gardiens de but Mohamed El-Shennawy et Gabaski. La guerre psychologique a commencé avant cette affiche après que des informations eurent circulé faisant état d'un contrôle positif de l'attaquant Mohamed Salah, mais cela a été vite démenti par les responsables égyptiens qui confirment la participation du stratège de Liverpool. D'ailleurs, ce dernier s'est exprimé sur ce match en déclarant que le Cameroun est presque intouchable et reste depuis plusieurs années invaincu sur ses terres. Mohamed Salah avoue que ce ne sera pas une tâche aisée. Chez les Camerounais, Samuel Eto'o a adressé un message à ses joueurs que le match contre les Pharaons est une guerre qu'ils doivent absolument gagner et se qualifier pour la finale. Une sortie qui a suscité la réaction de Carlos Queiroz, le sélectionneur de l'Egypte. « Le football n'est pas une guerre. La vraie guerre, c'est de protéger ceux qui meurent à l'entrée du stade », a-t-il déclaré. Une réponse qui en dit long sur la rivalité de ces deux sélections et la détermination des Pharaons à surprendre les Camerounais et mettre fin à leur série d'invincibilité à domicile. Pour cela, il va falloir aux Egyptiens trouver la bonne formule pour bloquer les deux meilleurs buteurs actuels, Vincent Aboubakar et Karl Toko Ekambi, qui ont marqué, à eux seuls, onze buts jusque-là. En somme, c'est l'incertitude qui règne entre deux formations qui tiennent à honorer par leur présence la finale de cette édition. Une particularité : les deux équipes tiennent leur force dans leur collectif et évoluent en bloc. La notion du duel sera déterminante étant donné que les Camerounais, tout comme les Egyptiens, possèdent de solides arguments à faire valoir.