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Guelma: «Portes ouvertes» sur la Commune

par Mohammed Menani

Le siège de l'APC de Guelma a abrité, avant-hier, le traditionnel cérémonial des ?portes ouvertes' sur la commune », sur fond de toile arborant la décentralisation, la démocratie participative, la mise en valeur des territoires et la solidarité de proximité. La manifestation a été ouverte par Mme Labiba Ouinez- Mebarki, wali de Guelma qui a passé en revue les posters détaillant les missions communales présentées par le président de l'Apc M. Aggoun Amar, visitant aussi les structures administratives (Etat civil, biométrie, élections, musée, salle des mariages) où un hommage a été rendu aux anciens élus et autres employés admis en retraite. Ces retrouvailles ont été une aubaine pour marquer un temps d'arrêt, pour faire une lecture rétrospective sur le long chemin parcouru par la commune, depuis le 18 janvier 1967, tirer les enseignements de cette riche expérience pour pouvoir se projeter dans l'espoir de lendemains plus prometteurs. Dans des propos liminaires elle a réitéré «l'impérative nécessité de consolider la nouvelle approche de la dynamique du développement durable au niveau local, à travers l'enrichissement des ateliers ouverts afin d'asseoir les réformes profondes dans la gestion décentralisée des affaires publiques». Mettant en avant les mots d'ordre de la nouvelle République que sont la décentralisation, la démocratie participative et la mise en valeur des territoires ; trois vecteurs qui servent de supports efficients dans la conduite de l'animation du développement local, la cheffe de l'exécutif considère «que la commune reste la première cellule constitutive de l'édification socio-économique et par conséquent, elle mérite, à bon droit, d'accéder à un pouvoir décentralisé pour un usage à bon escient de ses attributions et pouvoir le partager aussi avec le citoyen dans la gestion quotidienne et sereine de la cité».

Par essence, la démocratie participative tend à augmenter l'implication des citoyens dans la vie politique et accroître leur rôle dans la prise de décision en matière de propositions d'action et de suivi de l'exécution des programmes du développement de son proche environnement vital élémentaire. Ce concept s'érige en système mixte complémentaire à la démocratie représentative, où le citoyen-électeur se réserve la faculté de s'auto-saisir sur certaines questions liées à la réalité quotidienne de sa ville.

En l'état actuel des choses du microcosme local qui semble évoluer en osmose avec la nouvelle donne républicaine, l'on rencontre encore le genre d'élu égaré et rébarbatif qui s'entête à verser dans la tendance démesurée en s'autoproclamant «élitiste» dans le processus démocratique et se voit évoluer dans la sphère régalienne de l'ordre du «savant-sachant», détentrice de la représentativité légale. Dans cette éphémère et fausse tour d'ivoire, certains élus se considèrent menacés par cette nouvelle option qui «démocratise la démocratie» et cet excès d'égocentrisme parvient à renier l'évidence que le fait contribue à l'enrichissement des débats dans la gestion des affaires de la collectivité tout en consolidant la cohésion sociale et la performance durable. Plusieurs collèges d'élus ayant commis l'impair de tourner le dos à leurs électeurs, en se cloîtrant derrière leur statut représentatif rigide, n'ont fait que scier sous leurs pieds, les passerelles de communication avec le citoyen, pour finir dans le mur des situations conflictuelles internes inextricables ou encore des situations délictuelles arpentant les couloirs judiciaires qui ne font qu'accentuer la descente dans le magma de la disgrâce. Le bon sens veut que l'on se doit d'écouter nos interlocuteurs et c'est une forme avancée dans la considération et le respect de l'autre, dans l'esprit de la notion du vivre ensemble. Le nouvel équipage en place qui a su contenir les remous malveillants dans la procédure d'installation, va devoir mettre les bouchées double pour réussir à relever tous les défis pour asseoir les axiomes d'une bonne gouvernance s'articulant sur l'équité, la probité, la confiance, la concertation collégiale et la rigueur pour le bien-être de la collectivité.