Le secrétaire général du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, a exprimé le satisfecit de son parti quant aux résultats obtenus lors des élections locales du 27 novembre dernier, et ce, en dépit des «dépassements enregistrés du début du processus électoral jusqu'à sa fin».

Intervenant hier, lors d'une conférence de presse tenue au siège national du FFS, à Alger, le responsable du FFS a affirmé que «les résultats obtenus ont dépassé en fait les aspirations du parti». En précisant qu'il s'agit aujourd'hui d'une victoire pour le parti. Il précise sur la base des chiffres que «c'est la première fois que le parti FFS arrive à gagner pratiquement 112 APC avec une majorité absolue, à l'exception des élections de l'année 1997. Il s'agit bien d'une avancée remarquable». Pourtant, a affirmé le conférencier, le FFS a participé avec seulement 138 listes. Et de souligner que contrairement à ce qui a été rapporté par certains médias, le FFS n'a pas enregistré un recul, dit-il. En précisant qu'en 2017, le FFS a participé dans 30 wilayas, il a atteint 942 élus à l'échelle nationale.

Et d'indiquer qu'aujourd'hui, le FFS a participé dans 11 wilayas atteignant 938 élus à l'échelle nationale. Contrairement à ce qui a été dit, le FFS a renforcé sa position dans les wilayas de Tizi-Ouzou et Bejaia, avec un léger recul au niveau des APW en raison de la multitude des listes qui se sont présentées et aussi par rapport au taux d'abstention en général, argumente le même intervenant. M. Aouchiche a précisé que «le seul regret c'est de ne pas pouvoir présenter plus de listes», parce que, dit-il, «le système électoral actuel freine les partis politiques, d'où la nécessité de revoir la loi électorale».

Le premier responsable du parti a dénoncé «les dépassements» notamment dans les wilayas d'Alger centre, notamment dans la commune de Belouizdad, et d'Oum El Bouaghi. «Des PV qui ont été gonflés, d'autres changés complètement», affirme-t-il, assurant que son parti a déposé des requêtes au niveau du tribunal administratif et auprès de l'autorité d'organisation et de suivi des élections. Il a affirmé que les dépassements ont été signalés même avant la tenue des élections locales.

«Plusieurs listes du FFS ont été rejetées sans motifs valables à Alger ou ailleurs», avance-t-il. Il a également dénoncé l'utilisation de «l'argent sale» durant ces élections en dépit des nouvelles dispositions de la loi. Et d'alerter : «l'argent sale est même utilisé dans le cadre des coalitions». En ce qui concerne les alliances, il a affirmé que cette question a été confiée à l'encadrement local du parti, qui fera l'analyse au cas par cas.

Le conférencier a relancé l'appel de son parti à l'instauration d'un dialogue national, global et responsable sur la base d'un pacte politique, afin d'arriver à un compromis comme l'unique option pour endiguer la crise multiforme qui ronge notre pays et pour l'édification de la deuxième République. En précisant que personne ne peut nier que l'Algérie vit une crise profonde, que ce soit sur le plan politique, économique et social.

L'accord entre le Maroc et l'entité sioniste dénoncé

Par ailleurs, le secrétaire général du FFS a affirmé que la position de son parti politique vis-à-vis du traité de sécurité conclu entre le Maroc et l'entité sioniste «est claire et courageuse». «Nous avons déjà dénoncé toute de forme d'appui donné par certaines parties à l'entité sioniste pour lui donner un espace d'appui dans la région du Maghreb ; nous réitérons encore une fois notre dénonciation par rapport à cette question». Et d'affirmer que «le FSS continuera à œuvrer pour la construction d'un espace maghrébin démocratique des peuples, le seul rempart qui pourra prémunir le pays et la région de tous les dangers qui les guettent». L'intervenant a précisé que l'attitude de nos voisins de l'Ouest est «inexplicable». «Nous ne pouvons que dénoncer cet entêtement et ce pourrissement qui n'est ni dans l'intérêt des peuples ni celui de la région».

Enfin, le conférencier souligne que son parti est très attaché à l'unité du pays et à la sécurité nationale.