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Le Premier ministre: Enquête sur les prix des billets d'avion

par Houari Barti

La cherté des prix des billets de voyage, notamment de la destination Paris-Alger, devra faire l'objet d'une enquête visant à examiner la structure des prix. C'est ce qu'a annoncé, hier, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, lors de l'ouverture du débat durant la deuxième journée de la Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes.

Répondant à une question soulevée par l'ambassadeur d'Algérie en France, Antar Daoud, le Premier ministre a tout d'abord reconnu que les prix des billets étaient « excessivement chers » ce qui les rendaient inaccessibles aux membres de la communauté algérienne à l'étranger, avant de s'engager à « prendre les mesures nécessaires concernant les prix des billets, notamment ceux de la destination Alger-Paris ».

A ce propos, il dira: « Il a été constaté des pratiques qui dissuaderaient la communauté algérienne à l'étranger de se rendre dans leur pays, et en fonction des résultats de l'enquête, des mesures nécessaires seront prises pour permettre à la diaspora de rester en contact permanent avec leur patrie », a-t-il annoncé. Dans son réquisitoire contre la cherté des billets de voyage, l'ambassadeur d'Algérie en France, Antar Daoud, avait estimé que ces prix étaient « très chers », ce qui constitue, selon lui, un obstacle pour les membres de la communauté nationale en France pour se rendre en Algérie. « Nous savons que la pandémie de coronavirus a eu des incidences négatives sur plusieurs secteurs économiques, dont la compagnie Air Algérie, mais les prix proposés par cette dernière sont très chers et empêchent, donc, les membres de la communauté étrangère en France de se rendre en Algérie », s'était interrogé l'ambassadeur. Expliquant que le prix du billet vacillait entre 700 et 800 euros, alors que le salaire ne dépasse pas les 2.000 euros, le diplomate s'était exclamé sur le sort d'une famille de quatre (4) membres qui voudraient acheter des billets pour environ 3.000 euros. En fait, l'intervention de l'ambassadeur d'Algérie en France traduit une préoccupation qui est régulièrement soulevée, depuis des années déjà, par la communauté algérienne à l'étranger, particulièrement durant la haute saison où les prix des billets de voyage vers l'Algérie connaissent une flambée tout à fait notable. Une flambée souvent qualifiée d' « injustifiée » vu que d'autres destinations assurées par d'autres compagnies, nettement plus lointaines, et beaucoup moins rentables en termes de demande que la destination Algérie, sont proposées à des prix largement inférieurs.

Pour rappel, le ministère des Transports avait déjà évoqué, fin septembre dernier, la question de revoir à la baisse les prix des billets d'avion, mais uniquement pour les lignes intérieures du pays, notamment les vols vers le sud du pays.

Une révision des tarifs qui vise à promouvoir le tourisme saharien, avait indiqué le ministre des Transports, Aïssa Bekkai, dans un communiqué du ministère, sans pour autant donner d'autre précision sur la nature de cette révision des prix.

Dans le même communiqué on souligne par ailleurs que « le gouvernement mise beaucoup sur le tourisme saharien pour la diversification de l'économie et des ressources du Trésor public ».