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APN: Appel à la révision de la gestion des cantines scolaires

par Houari Barti

Les députés de l'Assemblée Populaire Nationale (APN) ont souligné avant-hier l'impérative révision de la gestion des cantines scolaires et l'accès des élèves à un repas chaud d'une haute valeur nutritive.

Cette recommandation a été formulée au cours des débat animés à l'Assemblée à l'issue de l'exposé présenté sur le sujet par le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud devant les membres de la commission des finances et du budget de l'APN.

La majorité des intervenants ont ainsi été unanimes à estimer que la consécration d'un repas scolaire d'une valeur de 45 DA était insuffisante, rappelant, au passage, les instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à ce propos, notamment celle de garantir aux élèves des repas de haute valeur nutritive, tout particulièrement dans les zones d'ombre.

Les élus de la chambre basse du Parlement n'ont pas manqué à ce propos de s'interroger sur le sort de l'Office national des œuvres sociales qui n'a toujours pas vu le jour.

Pour eux, le repas chaud dans les cantines scolaires «n'est encore que mirage» dans certaines wilayas en raison «de l'absence d'un véritable suivi de l'opération de gestion des cantines», insistant sur l'impérieuse nécessité de donner «des instructions fermes pour le suivi des cantines scolaires et l'augmentation de la valeur nutritive des repas».

D'autres députés ont évoqué, de leur côté, le problème du «manque, voire d'absence, du transport scolaire dans certaines régions». Une contrainte, rappellent-ils, qui oblige les élèves du cycle primaire à «parcourir de longues distances pour arriver à l'école», avant d'interpeller le premier responsable du secteur sur la nécessité d'augmenter le nombre des structures scolaires, notamment dans les zones enclavées de telle sorte à les rapprocher des lieux de résidence des enfants scolarisés.

Par ailleurs, la majorité des intervenants ont plaidé pour la révision de la situation des travailleurs du réseau social et leur intégration ainsi que l'amélioration de la situation financière et professionnelle des travailleurs des APC, avant d'appeler à l'ouverture du recrutement pour remplacer les retraités, notamment pour les agents de nettoyage.

Les députés ont également mis en avant l'importance de permettre aux présidents d'APC de participer à «la création de richesse à travers l'exploitation des moyens disponibles, notamment touristiques». La question d'annulation de la taxe sur l'activité professionnelle a également été parmi les points évoqués par les élus pour son impact négatif sur les revenus de la commune.

En réponse aux interrogations des députés, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a affirmé que son secteur œuvrait en coordination avec le ministère des Finances «à augmenter la valeur financière du repas scolaire à 90 DA», avant de citer les démarches de son département visant la prise en charge du transport scolaire, à travers les différentes wilayas du pays, notamment les zones éloignées.

Kamel Beldjoud a souligné dans ce même ordre d'idées la révision par son ministère d'une série de lois relatives à la commune, à la wilaya, aux associations, rassemblement, risques majeurs et aménagement du territoire.

Il est revenu, par ailleurs sur «la possibilité de faire un recensement général de la population au 1er trimestre de l'année prochaine, en cas de disponibilité des équipements technologiques nécessaires pour la numérisation de l'opération».

Quant au recrutement au niveau des communes, le ministre a rappelé l'ouverture de «centaines de postes récemment», en sus de «la poursuite du travail pour le règlement de la situation des travailleurs du réseau social».

Il est à noter par ailleurs qu'au cours de la séance consacrée à la présentation du budget sectoriel au titre du projet de loi de finances 2022, M. Beldjoud a considéré que la prise en charge de la gestion des dix nouvelles wilayas du Sud restait l'une des plus importantes priorités pour gérer le budget du secteur qui s'élève à environ 600 milliards de DA dans son volet relatif à la gestion et à plus de 8 milliards de DA pour l'équipement.

Au cours de cette séance à laquelle a pris part la ministre des Relations avec le Parlement Basma Azouar, M. Beldjoud a indiqué que les affectations proposées dans la cadre du budget de fonctionnement pour l'année 2022 ont pour leur part été estimées au total à 585.370.059.000 DA, soit une augmentation de 29.804.135.000 DA, ce qui équivaut, a-t-il souligné, à 5,36 % par rapport aux affectations ouvertes pour l'année 2021.

A l'occasion, le ministre a souligné que des aspects prioritaires ont été pris en compte lors de l'élaboration des prévisions, en plus de la prise en charge des budgets de fonctionnement des dix nouvelles wilayas nouvellement créées dans notre Grand Sud. Parmi ces aspects, la modernisation, le développement et le renforcement de l'administration avec les moyens nécessaires, tout en continuant à prendre des mesures pour améliorer le service public et les opérations de la formation du personnel aux niveaux central et local.