Le président du Conseil national de l'ordre des pharmaciens (CNOP), Dr Noureddine Mettioui a affirmé jeudi à Tlemcen que l'usine de Constantine qui produit le vaccin «CoronaVac» contre le Covid-19, en partenariat avec la firme chinoise SinoVac, est une fierté nationale pour l'Algérie. «Le projet de production de vaccins en Algérie a été concrétisé grâce au président de la République qui a mis l'accent sur l'impératif de relancer et promouvoir l'entreprise Saidal, qui produit aujourd'hui le vaccin contre le Covid-19 en Algérie et qui est prête à aller vers une projection d'exportation. L'usine de Saidal peut aller jusqu'à la production de 3 millions de doses par jour de SinoVac authentique, si l'usine fonctionne en 3x8 heures.

Forte de son potentiel et de son caractère stratégique, l'industrie pharmaceutique s'est développée considérablement en Algérie et le vaccin produit en Algérie peut devenir à l'avenir un vaccin AfricaVac, pour nous permettre de jouer un rôle leader sur le marché africain», a précisé Noureddine Mettioui lors d'un point de presse tenu en marge de la 6ème journée nationale pharmaceutique organisée à l'hôtel Renaissance, sous le thème : «Officine : enjeux et défis durant la pandémie et nouvelles réglementations».

Et d'ajouter qu'«en Algérie, l'industrie pharmaceutique est devenue un secteur d'activité majeur qui rassemble plus de 166 unités de production de médicaments répondant aux bonnes pratiques de normes internationales de production. Les produits sont finis, sûrs, fiables et sécurisés. Nous avons un laboratoire national de contrôle de façon uniforme et selon des normes de qualité adaptées à l'utilisation des médicaments sur le marché, sous l'égide du ministère de l'Industrie pharmaceutique.

Je peux annoncer à nos malades et à tous les citoyens que les produits algériens fabriqués localement sont garantis, de bonne qualité et sécurisés alors que certains médicaments sont totalement falsifiés et mal façonnés dans certains pays. Les médicaments sont enfin entre les mains de professionnels de la santé qui sont les pharmaciens, de la production jusqu'à la dispensation, c'est-à-dire au niveau du producteur, exploitant, distributeur et au niveau du pharmacien d'officine. Donc c'est un circuit qui est bien sécurisé. Je tiens à cette occasion à remercier l'Etat pour avoir discipliné et bien soutenu cette profession. C'est très précieux pour nous en tant que pharmaciens que les médicaments soient détenus uniquement par de vrais professionnels, pour une industrie d'innovation. Je peux garantir que ce n'est pas le cas dans les ¾ des pays en Afrique où certains produits se vendent à même le trottoir ou au niveau de souks ouverts pour vendre des médicaments non sécurisés et douteux. L'on ignore même leur provenance et leur traçabilité et si ces médicaments sont contrefaits ou pas».

Selon le même intervenant, le pharmacien d'officine est devenu aujourd'hui un véritable acteur de santé publique. Pour cela, le pharmacien doit s'adapter, selon lui, aux nouveaux textes règlementaires notamment ceux ayant trait à la responsabilité pharmaceutique du pharmacien directeur technique et de l'assistant pharmacien directeur technique, particulièrement dans le domaine de la distribution et la production pharmaceutique et pour la gestion de son officine.

A noter que cette journée a été inaugurée par le secrétaire général de la wilaya de Tlemcen, Menia Djamel, qui a tenu à présenter au nom du wali de Tlemcen ses remerciements aux pharmaciens d'officine pour leur rapprochement du citoyen et leur implication dans l'opération de vaccination pour alléger la pression sur les structures de santé, lors de cette crise sanitaire de coronavirus.