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Exclus des listes des logements de la formule «à points»: Plus de 500 recours déposés auprès de la Commission de daïra

par D. B.

Exclus des listes des bénéficiaires des logements de la formule dite « à points » à cause du caractère relatif au salaire des postulants, plus de 500 demandeurs d'un logement ont déposé un recours auprès de la Commission de daïra d'Oran chargée des relogements, a-t-on appris, hier, auprès des représentants des familles. Ces familles ont appelé les responsables concernés à revoir les critères relatifs à l'octroi des logements, notamment celui relatif aux salaires. Selon notre interlocuteur, les recours sont en cours d'étude et l'affichage des listes est prévu dans chaque secteur urbain. Toutefois, indique notre source, la distribution des logements n'aura lieu qu'après l'étude de tous les recours. Au total, ils sont quelque 12.000 demandeurs d'un logement de la formule « à points » qui ont été exclus des listes pour diverses raisons, dont une partie à cause du critère lié au salaire fixé à moins de 24.000 Da. Selon des exclus, leurs demandes ont été déposées il ya plusieurs années, avant la révision des salaires opérées par les pouvoirs publics. « C'est un critère dépassé par le temps puisque la majeure partie des Algériens perçoivent aujourd'hui un salaire supérieure à 24.000 Da.

Une grande partie des demandeurs de logement avaient déposé leurs dossiers il ya plus de 20 ans, alors qu'ils ne percevaient, à l'époque que 9.000 ou 10.000 Da », assure notre interlocuteur. Il y a quelques jours, la daïra d'Oran a publié, sur son site, une liste de 6.000 dossiers de demandeurs de logement de la formule « à points » qui ont été rejetés par la Commission de daïra. Il s'agit, selon les services de la daïra, de dossiers étudiés après avoir été actualisés. Outre la liste nominative, la daïra a publié les motifs de cette décision. Outre les personnes ayant déjà bénéficié d'un logement dans une autre wilaya ou d'une aide de l'Etat, la daïra d'Oran signale que les personnes résidant dans les bidonvilles ne sont pas concernées par ce programme « à points », puisqu'un programme de logements leur est consacré par la wilaya et sont, de ce fait, exclus. Selon un dernier bilan de la daïra, ce sont quelque 12.000 demandeurs qui ont été exclus par la Commission de daïra chargée de l'étude des dossiers pour diverses raisons, depuis le début de l'opération. Selon les services de la daïra qui signalent que l'étude des dossiers des demandeurs de logement de la formule « à points » tire a sa fin et que les demandeurs exclus ont été informés par courrier du rejet de leurs dossiers. Nos interlocuteurs indiquent que l'opération d'étude des dossiers de près de 45.000 demandeurs a été achevée et les services de la daïra s'attèlent à distribuer ce quota dans les plus brefs délais. Au total plus de 35.000 dossiers ont déjà été épluchés, durant les 2 derniers mois. Ainsi, les enquêtes ?ménages' ont permis aux commissions de rejeter 9.000 dossiers pour diverses raisons notamment ceux qui ont déjà bénéficié d'un logement, d'une aide de l'Etat ou d'une parcelle de terrain et ceux dont les revenus dépassent les 24.000 Da. Les services de la daïra d'Oran poursuivent les enquêtes ?ménages' notamment de visites inopinées aux familles ayant déposé des demandes. Lors d'une conférence de presse animée, dernièrement, par le chef de daïra, ce dernier a aussi annoncé la distribution de 3.000 logements, dans le cadre du RHP et 3.000 logements pour les habitants des Planteurs. En parallèle, M. Rahmouni a signalé que les enquêtes se poursuivent pour le recensement du vieux bâti, en perspective d'une opération de relogement. Pour rappel, il y a 2 mois, le wali d'Oran M. Messaoud Djari, avait instruit les daïras pour réactiver les commissions de daïra chargées de l'étude des dossiers des demandeurs de logements. Le chef de l'exécutif a, en outre, insisté auprès des responsables concernés pour accélérer le processus d'étude des dossiers pour distribuer les logements dans les délais fixés par la wilaya. Les enquêtes qui étaient à l'arrêt à cause de l'épidémie du coronavirus, avaient repris.