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MC Oran: La nécessité d'un plan de redressement

par M. Zeggai

Les années passent et se ressemblent pour le MCO dont la situation nécessite un véritable plan de redressement pour permettre au club phare de l'Ouest de retrouver sa notoriété et ses lettres de noblesse. L'environnement a totalement changé, malheureusement dans le mauvais sens, enfonçant le Mouloudia d'Oran dans la crise. Aujourd'hui, on se demande qui fait quoi au MCO ? Y a-t-il des objectifs planifiés par le CA ? Quel est le rôle des actionnaires fantômes devenus spécialistes des réunions secrètes ? La sortie de la crise dépend essentiellement des réponses à ces questions. A présent, le MCO est devenu une équipe quelconque perdant de sa superbe et de sa crédibilité, avec une irrégularité flagrante et criarde.

A six encablures de la fin du championnat, les Hamraoua s'éloignent du podium au fur et à mesure que la compétition avance pour occuper la quatrième place ex-æquo avec l'USMA (53 pts), qui compte un match en retard. Le MCO est aussi menacé par le MCA (50 pts), la JSK (46 pts), qui compte quatre matches retard, et même le CSC. Face à l'USB, on a assisté au même scénario de la JS Saoura où le MCO a opté pour un système ultra-défensif, engrangeant un seul point alors qu'il y avait de place pour deux victoires lors de ces sorties.

Ceci nous pousse à se demander si le Mouloudia d'Oran a réellement l'envergure d'une équipe du podium ? C'est dire que le large succès acquis face à l'ESS n'était qu'un feu de paille.

Certains justifient cette défaillance dans les résultats par la situation financière. Mais la réalité du terrain confirme que certains éléments n'ont pas les profils techniques pour endosser le maillot «Rouge et Blanc» du MCO. Il y a aussi la manière dont est géré le club, avec l'ingérence de certains managers qui exigent un temps de jeu à leurs «protégés». Or, il existe également, et il faut le dire, les problèmes d'arbitrage à répétition, qui pénalisent le MCO, comme ce fut le cas samedi à Biskra. Pourquoi personne ne défend énergiquement les droits du club, comme font les dirigeants des autres clubs ?

Avant ce déplacement, on a insisté sur la victoire sur l'ESS, ce qui a fait dire que «le MCO a prouvé qu'il a le potentiel nécessaire pour se postuler à une place sur le podium si on venait d'être mis dans de bonnes conditions sur le plan psychologique». Alors, le Mouloudia parviendra-t-il à créer la sensation lors des six dernières rencontres ? C'est jouable, mais ce n'est pas aussi évident avec tout ce qui se trame au sein du club, d'autant plus que les Oranais n'ont pas leur destin entre les mains et qu'ils ont montré un déficit flagrant dans tous les domaines. Comme quoi, il est loin, bien loin, le retour du Mouloudia sur la scène continentale, un objectif qui nécessite une gestion et des moyens humains et financiers à la hauteur de ce genre d'ambitions. Au sein de l'équipe glorifiée par les inoubliables Hadefi Miloud et Abdelkader Freha, pour ne citer que ceux-là, il se passe des choses surprenantes et graves à la fois. Sinon, comment interpréter le cas Masmoudi ? Si ce dernier a l'intention de changer d'air, c'est légitime, mais cela doit se faire dans un cadre réglementaire et sportif pour permettre au club d'exploiter financièrement ce transfert, d'autant plus que le joueur en question bénéficie de statut d'international local. Ni société étatique à l'instar d'autres clubs, ni projet sportif, le MCO est devenu une équipe à la portée des autres formations moins huppées. C'est malheureux, mais c'est ainsi.