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Football national: Professionnalisme, dites-vous ?

par M. Zeggai

Le WA Tlemcen s'est vu infliger une lourde amende «pour dégradation de matériel au stade du 5-Juillet», a annoncé la commission de discipline de la LFP. En plus, le WAT devra également «rembourser au gestionnaire du stade tous les dégâts occasionnés», insiste-t-on. Abbas Anes Abdelillah (USMBA) a écopé d'une suspension de quatre matchs, dont deux avec sursis, pour insultes envers officiels. Khaled Dékimèche, l'entraîneur des gardiens du CR Belouizdad, a été suspendu de toute activité jusqu'à son audition par la commission de discipline.

Des entraîneurs et leurs adjoints suspendus pour contestations de décision.

Cherif El Ouazani Tahar (entraîneur en chef du PAC), Zemouli Mohamed (entraîneur des gardiens du PAC), Halfaya Fahd (DG de l'ESS), Harkat Houssem Eddine (vice-président de l'ASAM) et Bensid El Hadi (président de l'ASAM) sont suspendus jusqu'à leurs auditions pour la séance d'après demain. Est-il logique de voir des entraîneurs, ou plutôt des éducateurs, et des responsables de club, censés donner l'exemple et inculquer à leurs joueurs les véritables valeurs du football, condamnés pour de tels comportements ? Pis encore, des joueurs de l'élite, auteurs de gestes condamnables, sont convoqués à la commission de discipline de la LFP pour être auditionnés. C'est le cas de Bouchar (CRB), alors que Harrague (MCA) a nui à son image de joueur professionnel et à celle de son équipe avec son geste déplorable envers un joueur de l'USB. Ceci sans oublier les autres affaires comme celles des joueurs du MCA, présents dans les boîtes de nuit et les autres joueurs qui sont devenus de véritables spécialistes de limogeages d'entraîneurs. En somme, tout est à revoir et dans tous les domaines. Au moment où les autres clubs enrichissent leurs palmarès avec des consécrations continentales et internationales, les nôtres sont là pour favoriser le bricolage. Ajoutez à cela la programmation. De nombreux observateurs et autres techniciens se sont élevés contre les horaires des matches de notre championnat et guère satisfaits des conditions dans lesquelles se déroulent certaines rencontres. Faire jouer des matchs, seniors et des jeunes, en journée et de surcroît dans une chaleur avoisinant les 40°, c'est carrément une entorse à l'évolution du football et à celle des joueurs.

Clubs sans entraîneurs

Plusieurs clubs de la Ligue 1 sont sanctionnés pour absence de l'entraîneur en chef par des amendes, pour «absence sur la main courante de leurs entraîneurs en chef respectifs». Est-il concevable que des clubs prétendus professionnels travaillent sans entraîneurs. C'est le cas de la JS Saoura, l'ASAM, le RCR, le PAC et le CABBA. Dans de telles situations, peut-on parler de stratégie tactique ou d'évolution tactique ? C'est ce qu'on appelle le bricolage.

U21 : la catastrophe

Les formations des réserves, conçues pour être l'avenir du football national, sont gérées dans la catastrophe. L'affaire de l'équipe des U21 de la JSK à Bechar en est une preuve tangible. Les jeunes de la JSK ont effectué le trajet Tizi Ouzou-Béchar de nuit et par bus pour être finalement privés de match par l'arbitre de la rencontre. «Après avoir effectué 1.200 km de trajet, nous sommes arrivés à 9h10 au stade de Béchar, mais les portes du stade étaient fermées», dixit le coordinateur des jeunes catégories de la JSK, Abderazak Djahnit. Le match des U21 NAHD-JSMS ne s'est pas déroulé en raison de l'absence des jeunes Skikdis qui ont perdu leur match par pénalité.

A noter que ce n'était pas la première fois que l'équipe «réserve» de la JSMS déclare forfait. Aussi, des managers s'immiscent dans la composition des équipes, comme ce fut le cas récemment dans un match de la même catégorie. Résultat ? 6-1 net et sans bavures. Au fait, depuis quand les managers sont-ils concertés pour ce genre de travail qui est exclusivement du ressort de l'entraîneur. Les mascarades se poursuivent devant le silence total et inexplicable des présidents des clubs qui ne sont occupés que par la gestion des subventions.

Des contrats de quelques jours

Nadir Leknaoui s'est engagé avec l'ASAM après avoir terminé la saison avec le MCEE. A noter que l'entraîneur en question est à son quatrième club après avoir drivé le NAHD, l'ASO et le MCEE. Au RCR, le président du Rapid, Mohamed Hamri, sous l'influence de ses proches collaborateurs, a engagé Liamine Bougherara dont le contrat s'est expiré avec le CAB. Fait rarissime, devenu marque déposée chez nous. Que peut apporter en matière de projet de jeu un entraîneur à quelques jours de la fin du championnat ? Désolant constat d'un championnat prétendu professionnel. C'est ce qui arrive quand des présidents de club sont dépassés par les évènements.

ASAM: un joueur qui insulte ses coéquipiers

Demane Hamza (ASAM) est entré dans l'histoire, mais par la mauvaise porte. En effet, ce joueur a été exclu par l'arbitre après avoir proféré des insultes à l'encontre de ses coéquipiers pour une histoire de penalty. Demane, par sa suspension de deux matchs, a sanctionné son équipe qui lutte pour le maintien.