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A quelques jours de l'ouverture de la saison estivale: La loi sur la gratuité des plages et l'organisation des parkings bafouée

par Rachid Boutlelis

  A quelques jours de l'ouverture officielle de la saison estivale, les propriétaires des solariums et les pseudos gardiens de parkings, imposent déjà leur diktat. Depuis plus d'une décennie, dès le début du mois de juin, toutes les plages allant de St Rock, dans la commune d'Ain El Turck, aux Andalouses dans la commune d'El Ancor, deviennent une «propriété privée». L'espace de trois mois, ce sont les propriétaires des solariums illicites et les ?Parkingueurs' qui dictent leurs lois. Pour profiter des bienfaits de la grande plage, il faudra débourser plus de 1.000DA pour une table et un parasol et s'acquitter des frais de stationnement dans les ruelles et artères transformés à l'occasion en parking. Pourtant, avant l'annonce officielle de l'ouverture des plages, le wali d'Oran a exhorté les responsables des communes côtières à faire appliquer les directives relatives à la gratuité des plages et au rétablissement de l'ordre dans le volet de la gestion des parkings automobile. Mais cependant et fort malheureusement, selon le constat établi sur le terrain, ces instructions sont allègrement piétinées par l'informel et ce, au détriment des centaines de vacanciers, qui convergent et continuent de le faire vers les plages de la contrée d'Aïn El Turck. Aucune plage de cette partie de la wilaya d'Oran, n'est épargnée par cette transgression, perpétrée par des individus chargés d'orchestrer ces activités saisonnières en imposant leur diktat, sans avoir froid aux yeux. En effet, l'estivant, qui tente d'installer ses propres équipements de plage est tout simplement invité à évacuer les lieux illico presto. La nouveauté dans cette activité informelle s'identifie, cette année, à travers le recrutement de rabatteurs par les exploitants des solariums clandestins, une idée géniale, vraisemblablement calquée des villes côtières de l'Espagne, pour attirer les vacanciers et ce, en vantant certains avantages, comme entre autres les prix compétitifs pour la location d'une table et de chaises sur les plages.

Ces rabatteurs, qui ont fait une apparition timide, dès l'entame de la dernière saison estivale sur la place du 20 Août 1956, en plein cœur de la municipalité d'Aïn El Turck, à quelques pas de l'accès à la plage de Beau Séjour, se sont encore manifestés cet été et cette fois-ci aux alentours de presque toutes les autres zones non loin des passages accédant à la mer. Selon des recoupements d'informations glanées par ?Le Quotidien d'Oran' sur le terrain, ces jeunes, ont été chargés de convaincre les estivants à s'installer dans le solarium de leur employeur, pour lutter contre la rude concurrence dans cette activité saisonnière.

Les estivants ont, à l'instar des années précédentes et en dépit des promesses formulées par les autorités sur la gratuité des plages et autres actions destinées à améliorer le cadre de séjour, les vacanciers ont encore constaté, à leurs dépens, le diktat imposé par les exploitants des solariums clandestins, les pseudos-gardiens de parkings. Notons qu'un autre déplorable état de fait saisonnier est également relevé le long des rues et boulevards longeant les plages de cette contrée, et s'identifie à travers des individus, qui imposent carrément leur loi et leurs tarifs de stationnement aux automobilistes. Selon le même constat établi sur le terrain, les pseudos gardiens de voitures se sont en effet installés en force, dés le début de l'été. Identifiables à travers le port d'un gilet fluorescent de couleur verte pistache et orange, ces pseudos gardiens se sont adjugé le droit de soumettre les automobilistes à leur diktat, en leur exigeant de débourser le droit de stationnement, qu'ils fixent à la tête du client. La nouveauté dans cette activité illicite saisonnière, s'identifie à travers le fait que ces individus, n'hésitent pas, dans certaines zones essaimées à travers la daïra, très prisées par les vacanciers, à exiger, sans avoir froid aux yeux, pas moins de 200 DA, voire plus pour un stationnement de quelques minutes. Toujours est-il qu'en l'absence d'un parking automobile, les venelles longeant la mer et serpentant sur la partie basse de la municipalité d'Aïn El Turck, sont devenues le lieu de stationnement des véhicules des estivants.