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Conditions imposées pour rentrer au pays: La protesta des émigrés s'amplifie

par R. N.

La compagnie nationale Air Algérie a démenti, hier, l'information qui a circulé la veille sur les réseaux sociaux, faisant état d'un communiqué annonçant une offre promotionnelle intitulée «Pack Voyage» à l'intention des ressortissants algériens souhaitant entrer au pays pendant les vacances.

Un média en ligne affirme avoir pris contact avec la direction de la compagnie qui a qualifié le communiqué portant offre «Pack Voyage» de «totalement infondé», affirmant ne rien à voir avec cette publication qui a fait le tour des réseaux sociaux vendredi. «Ajoutant que le but de cette publication est de semer la confusion dans l'opinion publique», affirme la direction d'Air Algérie, selon la même source. Dans ladite publication, la «direction générale de la communication» de la compagnie nationale aurait précisé les frais liés au «Pack Voyage», affichant des prix de «100 euros» pour deux test PCR, «70 euros pour une nuitée d'hôtel par personne», un «test antigénique» à 30 euros.

Par ailleurs, et selon des médias en ligne, des dizaines de personnes parmi la communauté algérienne résidant en France ont observé, hier, trois rassemblements, à Paris, Lyon et Marseille, pour «protester contre les conditions imposées par les autorités algériennes pour rentrer au pays» en cette période de crise sanitaire Covid-19. A Paris, le rassemblement a eu lieu devant l'ambassade d'Algérie. Alors qu'à Marseille et Lyon, les rassemblements se sont déroulés devant les consulats d'Algérie. Les manifestants ont dénoncé les «conditions démesurées» exigées pour rentrer au pays, et ont demandé des «explications» et une «révision» de ces conditions. Le consul d'Algérie à Lyon a demandé, selon les mêmes sources, «un délai de trois jours» le temps pour lui de faire parvenir les revendications des manifestants «aux plus hautes autorités du pays». Pour rappel, plusieurs organisations de la diaspora algérienne établies à l'étranger avaient demandé, la semaine écoulée, d'exempter de la quarantaine obligatoire des ressortissants à leur arrivée en Algérie, notamment ceux déjà vaccinés et dont le test PCR est négatif. Dans un communiqué commun, 23 organisations de la diaspora algérienne se disaient «choquées et très déçues» par les nouvelles dispositions rendues publiques, lundi, par les services du Premier ministre au sujet de la reprise des vols. Ils ont soulevé des revendications articulées autour de huit (08) points principaux, en tête desquels figure l'annulation de la quarantaine pour les voyageurs ayant été vaccinés contre le Covid-19 et ceux dont le test PCR est négatif.

Ils ont également insisté sur la suppression des autorisations d'entrée en Algérie. Et d'exiger des éclaircissements notamment en ce qui concerne la suppression des autorisations exceptionnelles d'entrée ou de sortie de ou vers le pays, plus de détails au sujet de l'« ouverture progressive» des frontières, le plafonnement des prix des billets d'avion, surtout après le renchérissement rédhibitoire intervenu dès l'annonce de la reprise des vols, et la fixation d'une date pour la réouverture des frontières maritimes pour atténuer la pression sur le transport aérien. De même, ils ont demandé plus de détails au sujet de la validité du test PCR.