Les deux barrages que compte la wilaya de Chlef à savoir celui de Sidi Yagoub dans la commune d'Ouled Ben Abdelkader et celui d'Oued Fodda peinent à se remplir du fait de la faible pluviométrie enregistrée à ce jour. Il faut noter que la région est parmi les plus frappées par cette diminution de la ressource hydrique. Selon une source de la direction de l'hydraulique, le barrage de Sidi Yagoub situé dans la commune d'Ouled Ben Abdelkader d'une capacité théorique de rétention de 248 millions de m3 d'eau, emmagasine à ce jour 119 millions de m3 d'eau. Quant à celui d'Oued Fodda, l'un des premiers des grands barrages construit en Algérie (ses travaux ont commencé en 1926 pour s'achever en 1932), il se trouve aujourd'hui très envasé.

Il emmagasine seulement 22 millions de m3 sur une capacité théorique de 225 m3. Cependant si l'eau de ces deux barrages est destinée en grande partie à l'irrigation de terres agricoles sachant que l'approvisionnement des populations en eau potable se fait à partir de la station de dessalement d'eau de mer (SDEM) de «Mainis» (Ténès) qui produit quotidiennement 200.000 m3 d'eau les responsables de la wilaya invitent les citoyens à préserver cette ressource vitale en évitant le gaspillage pour passer la saison estivale dans de bonnes conditions.

A noter que l'eau du barrage d'Ouled Ben Abdelkader sert d'appoint à la station de dessalement d'eau de mer de Mainis dans le cas où celle-ci est en arrêt, ce qui arrive malheureusement assez fréquemment. Par ailleurs si pour l'heure la situation n'est pas alarmante, l'Algérienne des eaux a pris des mesures de restriction. La plage horaire d'approvisionnement en eau potable a été revue à la baisse. Cette mesure pourrait être levée si on enregistre une reconstitution des réserves et l'amélioration de la satiation des précipitations jusqu'à mai prochain, nous a confié notre source.