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Campagne de déstabilisation contre l'Algérie: Propagande, désinformation et fake-news

par R. N.

Les travaux d'une journée d'étude portant sur la guerre de l'information «info-guerre» et la campagne de déstabilisation de l'Algérie via les réseaux sociaux, organisée par l'Institut national d'Etudes de stratégie globale (INESG), ont débuté hier, avec la participation d'une panoplie d'experts et d'universitaires.

Le directeur général de l'Institut, Abdelaziz Medjahed, a affirmé, à l'ouverture des travaux, de cette rencontre de deux jours, l'importance de mettre la lumière sur la guerre de l'information dont «l'Algérie, à l'instar de nombreux pays dans le monde, est ciblée depuis déjà longtemps, notamment ces derniers mois». L'intervenant a déclaré que «l'Algérie, depuis plusieurs mois, fait face à une véritable campagne de déstabilisation via les réseaux sociaux numériques (RSN), et le risque est grand de voir cette entreprise réussir», appelant les participants à dégager des recommandations à même de participer à la conception d'une stratégie de riposte.

«En effet, le paysage médiatique algérien, se retrouve aujourd'hui face à un dilemme: s'adapter aux nouvelles mutations technologiques, numériques et les nouvelles habitudes de consommation des Algériens ou reproduire les mêmes schémas d'analyses et grilles de lecture vieilles de plus de vingt ans, s'interroge Abdelaziz Medjahed, dans son intervention.

Nécessité d'améliorer les contenus médiatiques

Par ailleurs, le journaliste Mustapha Ait Mouhoub a plaidé, dans une communication donnée, lors de cette rencontre, en faveur de l'amélioration des contenus médiatiques de la presse algérienne, notamment publique, en vue de faire face à la propagande, la désinformation et les fake-news.

Dans une communication intitulée : «radioscopie du paysage médiatique algérien», Mustapha Ait Mouhoub a considéré que, pour faire face aux flux médiatiques extérieurs, souvent destinés à saper le moral des Algériens et porter atteinte à la crédibilité des institutions les plus névralgiques de l'Etat, qu'il fallait «réhabiliter le modèle médiatique national et améliorer son efficacité». L'intervenant estime que le modèle médiatique national est incapable de «disqualifier» auprès d'une partie de son opinion publique, les contenus informatifs subversifs ; l'intervenant soulignant que la «bataille de production de contenus nationaux prime sur les velléités de contrôle qui s'avèrent, d'ailleurs, inutiles avec la généralisation de l'accès à l'Internet».

De son côté, le chercheur Ahmed Kateb a plaidé, dans son intervention intitulée : «Les médias en temps de crise, quelle stratégie pour quel public ?», pour un retour à un service public médiatique «fort, efficient et efficace», notamment par la révision du cahier des charges.