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Tébessa: Un 4 mars 1956...

par Ali Chabana

Qui se souvient encore du 4 mars 1956 ? Une date mémorable toujours vivace parmi de nombreux citoyens ayant vécu l'évènement dramatique de l'incendie volontaire du marché de la ville de Tébessa.

Un incendie criminel provoqué par les soldats français, en représailles à l'attentat perpétré par un fidaï ayant exécuté un brigadier. Ammi Ali Alia militant de la Cause nationale, premier maire désigné après l'indépendance évoque cette date avec beaucoup d'émotion, quand l'armée coloniale mettait le feu aux étals des commerçants, tirant dans le tas, une fusillade qui avait fait plusieurs victimes, entre morts et blessés, avant de procéder à des massives arrestations, les prisonniers seront conduits à un centre de détention situé dans l'ancienne caserne, là où ils subiront les plus terribles des tortures. Le 4 mars 1956, une date marquante dans l'histoire de la cité de Tébessa, qui en avait vu d'autres, au cours de sa lutte contre la présence coloniale. Si aujourd'hui on commémore l'évènement tragique, la portée du message adressé à des générations entières, est significative pour remémorer les phases par lesquelles est passé le combat du peuple, les sacrifices consentis.

Pour que personne n'oublie, pourquoi des hommes ont levé les armes face aux atrocités de l'envahisseur. Djebel Djorf, djebel Ozmor, Oum Lekmaken, Ras El Aâch, sont des témoins vivants, des champs d'honneur arrosés du sang de chouhada, au nom d'un seul idéal, pour que l'Algérie vive libre.