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Conséquence de la crise sanitaire: Des auto-écoles mettent la clé sous le paillasson

par K. Assia

Vingt auto-écoles réparties à travers le territoire national sur les 7.800 que compte l'organisation nationale des auto-écoles, dont deux à Oran, ont mis la clé sous le paillasson durant cette année 2020 en raison de la crise sanitaire et des conséquences engendrées, a indiqué hier M. Yagoubi, président de l'Organisation nationale des gérants des auto-écoles (ONAE).

En effet, la crise du Covid-19 a occasionné de lourdes pertes dont des charges qui se sont accumulées, des loyers impayés et des salaires non versés au personnel employé, ce qui a contraint les gérants à fermer ces auto-écoles au grand dam de ces pères de familles.

A quelques jours de la fin de l'année et sept mois après la reprise de l'activité, le bilan n'est pas du tout reluisant pour ces gérants qui, malheureusement, tentent de faire face aux difficultés rencontrées suite à cette pandémie et qui n'a épargné aucun secteur d'activité.

Sur ce, on saura que le collectif attend toujours la satisfaction des revendications formulées et qui sont l'uniformisation de l'application, au niveau national, des tarifs de la formation et de tous les examens pour le permis de conduire catégorie B, soit un montant de 34.000 dinars. Ceci permettra de mettre un terme à la concurrence déloyale.

Celle-ci a été appliquée dans certaines wilayas, à l'exemple de Tipaza et de Bordj Bou Arreridj, où les gérants des auto-écoles se sont mis d'accord, a noté le responsable, précisant que l'organisation veut une application officielle de ce tarif. Outre cette doléance, ils réclament la réouverture des centres d'examens. Dans ce registre, plusieurs correspondances ont été adressées ces derniers mois aux différents ministères et au président de la République, fait-on savoir. La corporation demande l'intervention des pouvoirs publics pour fixer désormais les tarifs de la formation et de tous les examens. « Ces tarifs restent gelés depuis plusieurs années et malgré nos différents écrits et propositions, aucune suite n'a été donnée et aucun ministère n'a pris la décision de fixer les tarifs, d'où l'existence d'une anarchie caractérisée », lit-on dans le communiqué.  

Les concernés rappellent toutes les préoccupations des gérants des auto-écoles, dont l'exonération, pendant cette année, de toutes les charges fiscales et également les cotisations via la CASNOS, la CNAS.

L'arrêt forcé de l'activité pendant trois mois a eu des conséquences fâcheuses sur le quotidien des 8.000 gérants que compte l'ONAE dont 300 à Oran. A cela vient s'ajouter le personnel dont les moniteurs et d'autres employés qui se sont également retrouvés en chômage. Toutefois, malgré la reprise de l'activité en juin dernier, le problème de la cherté des loyers a contraint de nombreux professionnels à cesser provisoirement leur activité. Ce problème est vécu malheureusement dans les grandes villes où les loyers sont excessivement hors de portée.

Ils demandent des crédits pour le renouvellement de leurs véhicules. Rappelons qu'avant la reprise de leur activité, l'ONAE avait adressé un communiqué au ministre des Transports et des Travaux publics pour dénoncer la situation dramatique que traversait le collectif. Celui-ci se retrouve, selon notre interlocuteur, confronté à d'énormes charges qu'il devra payer dont les prix des loyers puisqu'il s'agit d'une activité commerciale donc soumise à une réglementation et un cahier des charges. Il est aussi question de régler et s'acquitter des charges et des frais de stationnement des différents véhicules des auto-écoles, de verser les salaires des moniteurs et des autres employés dont les secrétaires.