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Réalisés au profit des communaux il y a plus d'une décennie: Une tentative de squat de 34 logements au centre-ville avortée

par D. B.

Une tentative de squat de 34 logements réalisés au profit des travailleurs de la commune d'Oran a été avortée vendredi par les forces de police. En effet, des mal-logés ont investi dans l'après-midi les 34 logements situés au niveau de l'angle entre le bd de l'Industrie et la rue Ettabari. Ces logements ont été réalisés il y a plus d'une décennie mais qui n'ont pas encore été distribués. Les squatteurs, qui avaient démoli les murs érigés à l'entrée de l'immeuble, n'ont pas passé plus d'une heure lorsqu'ils ont été expulsés par les forces de l'ordre présentes en force ainsi que les responsables de la commune. Cette tentative de squat intervient une semaine après le squat de 54 autres logements destinés aux communaux au niveau de Haï Bouamama.

A ce titre, les travailleurs de le commune d'Oran viennent d'interpeller le maire d'Oran pour se pencher en urgence sur le problème lié aux logements réalisés par la commune d'Oran au profit des travailleurs et des cadres de le commune au niveau de l'angle du bd de l'Industrie et de le rue Ettabari. Selon des représentants des travailleurs de l'APC, «une trentaine de logements ont été réalisés et achevés il y a presque dix ans, mais n'ont toujours pas été attribués à leurs bénéficiaires». Abandonnés, ces logements ont à maintes reprises fait l'objet de vols. En effet, et selon nos interlocuteurs, en l'absence de gardiennage, les intrus se sont introduits à l'intérieur et ont tout emporté : portes, fenêtres, tuyauterie, lavabos, entre autres. «Alors que les centaines de cadres et travailleurs attendent un logement depuis plusieurs années, les logements neufs sont laissés à l'abandon», affirment nos sources. Ces dernières signalent que si aucune décision n'est prise dans les plus brefs délais, ces logements risquent d'être squattés de nouveau.

Les élus de l'APC affirment de leur côté qu'un ex-wali d'Oran avait donné il y a plusieurs années son aval aux responsables de le commune pour l'élaboration d'une liste de bénéficiaires, mais jusqu'à présent rien n'a été fait. Pourtant, une rencontre exclusivement consacrée au problème des programmes de logements communaux s'est tenue au siège de l'APC.

Cette rencontre regroupant les élus et les membres du conseil syndical ainsi que l'ex- secrétaire général de l'APC, les directeurs de divisions et de délégations communales, avait permis de faire un point de situation sur ces programmes et les dispositions prises pour leur attribution. Selon nos interlocuteurs, cette rencontre avait été tenue en application de l'instruction ministérielle n°140 du 20 novembre 2016 émanant du ministère de tutelle et les directives de Noureddine Bedoui, à l'époque ministre de l'Intérieur et les Collectivités locales, pour débattre de la situation des logements communaux et les perspectives de leur attribution. Les présents avaient examiné au cours de cette séance de travail tout le programme en tenant compte du quota déjà réalisé ou en voie d'exécution.

«Il faut que les travailleurs communaux les plus nécessiteux, comme celui qui va prendre sa retraite, soient les prioritaires à ces logements. Nous allons frapper à d'autres portes pour que les travailleurs aient leurs logements», avait déclaré à l'époque le maire d'Oran. Concernant les 54 logements toujours squattés à Haï Bouamama, les membres du conseil syndical avaient demandé au wali d'Oran l'ouverture d'une enquête sur le squat de ces logements devant l'indifférence totale des responsables concernés. Les mêmes interlocuteurs ont appelé le premier responsable de la wilaya à prendre les mesures qui s'imposent pour la distribution de 104 unité réparties sur plusieurs sites, destinées aux travailleurs de la commune, qui ont été réalisées il y a plusieurs années mais qui n'ont pas été attribuées à leurs bénéficiaires.