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Au lendemain d'un incendie dans une habitation: Les habitants de «Haouch Lesnami» exigent un relogement

par J. Boukraa

Au lendemain de l'incendie qui a ravagé une habitation au niveau du bidonville de Sidi Maârouf connu sous le nom de «Haouch Lesnami», les occupants lancent un énième appel aux autorités locales pour leur relogement. Selon le représentant des familles, «l'incident enregistré en fin d'après-midi n'a fait qu'accroître leur souffrance». Les habitants ont encore une fois lancé un cri de détresse et interpellent les autorités locales et à leur tête le wali pour un éventuel relogement.

A Sidi Maârouf à quelques jets de pierre de la zaouïa se trouve une ancienne bâtisse connue sous le nom de Haouch Lesnami. Une bâtisse d'un ancien hôtel menaçant ruine, dépourvue de toutes les commodités, abritant près de 150 familles vivant dans une grande misère. Selon la protection civile, le sinistre s'est produit peu après 17h. Les flammes ont causé des dégâts matériels dans deux pièces et une cuisine. Fort heureusement, aucun blessé n'est à déplorer. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du drame. «Le risque d'électrocution et d'incendie est permanant à cause des branchements anarchiques du courant électrique», affirme notre interlocutrice. Ces familles vivent depuis plus de 35 ans dans cet hôtel construit au milieu des années 80. «Nous souffrons de manque d'hygiène, d'éclatement d'égouts, d'humidité, de risque d'électrocution dû au piratage d'électricité, de fuite de gaz. Nos pièces ne dépassent pas les 12 m2 et risquent à tout moment un effondrement», affirment les habitants de Haouch Lesnami. Ces riverains qui habitent un ancien hôtel, qu'ils considèrent comme des cellules ne dépassant pas 12 mètres carrés, depuis plus de 30 ans interpellent pour une énième fois les autorités locales pour qu'elles se penchent sur leurs conditions de vie précaires, sans eau courante, l'électricité ne répondant pas aux normes ou encore moins un réseau d'assainissement d'eaux usées, sans oublier les insectes et autres rongeurs et reptiles avec qui ils partagent leur quotidien. L'hôtel est construit de 4 couloirs de 16 à 18 familles par couloir et des bungalows d'une pièce cuisine individuelle.

«On est exposés à de graves maladies contagieuses, car beaucoup souffrent d'eczéma, de tuberculose, à la prolifération de poux et la gale entre autres. Enormément d'enfants sont atteints de maladies respiratoires telles que l'asthme ou les allergies en tout genre», dira une locatrice. «Dans chaque couloir, elles sont 17 familles qui partagent les mêmes toilettes», affirment les habitants.