Les souscripteurs au projet
des 80 logements LPA de Bir El Djir
montent de nouveau au créneau pour réclamer du promoteur privé chargé de la
réalisation, pour le compte du maître de l'ouvrage, la Direction du logement de
la wilaya d'Oran, de respecter ses engagements contractuels relatifs à la
remise des clés, prévue en septembre 2017.
Un retard de plus deux
années sur les délais qui a fini par exacerber les relations entre le promoteur
et les souscripteurs qui, en juin dernier, avaient observé un sit-in de
protestation devant le chantier avant qu'une partie d'entre eux opte carrément,
dans un acte de désespoir, d'investir les appartements, pourtant non encore
réceptionnés. Une démarche qui a amené le promoteur à réagir en installant une
société de gardiennage privée pour assurer la sécurité du chantier et des
biens, empêchant toute personne en dehors des travailleurs du chantier
d'accéder au site. Les familles qui avaient occupé les logements ont fini par
jeter l'éponge et quitté leurs appartements devant les restrictions imposées
par les agents de sécurité, témoignent les souscripteurs. De son côté, le
promoteur du projet, M. Kadri Chafik, avec lequel on
a pris attache hier, affirme tout d'abord «comprendre l'impatience de certains
souscripteurs à cause du retard qu'a connu le projet pour des raisons aussi
diverses qu'objectives», sans pour autant cautionner cette occupation qualifiée
« d'abusive » par certains souscripteurs du chantier. Une occupation, a-t-il soutenu, qui a considérablement gêné le
fonctionnement du chantier dont les travaux ont dû être interrompus, sans
compter, a-t-il ajouté, les risques de sécurité que
cette démarche non réfléchie a induits aussi bien aux personnes qu'aux
équipements dans un site toujours en chantier avec des appartements sans eau,
ni électricité, ni ascenseurs, ni réseau d'assainissement. La priorité, donc, a
été de sécuriser le site en faisant appel à une société privée de sécurité.
S'agissant justement de cette question relative à la connexion des 80 logements
du projet aux réseaux, eau, électricité et gaz, et assainissement, le promoteur
affirme, documents à l'appui, s'être à ce jour acquitté de tous les travaux
relatifs aux installations à l'intérieur des blocs. Pour la connexion aux réseaux,
il affirme avoir entrepris également toutes les démarches nécessaires avec les
différents concessionnaires publics de réseaux, en présentant les documents
justifiant les paiements nécessaires à ces branchements. Le retard, donc, a-t-il soutenu, est à chercher du côté des administrations
de certains de ces concessionnaires de réseaux. Les souscripteurs, de leur
côté, demandent au chef de l'exécutif et au directeur du logement de jouer
pleinement leur rôle de régulateurs pour imposer au promoteur de leur faire un
engagement par écrit et fixer une date de remise des clés. Une demande que le
promoteur dit ne pas pouvoir satisfaire, vu que cela dépend, en premier et
dernier lieu, de la coopération de Sonelgaz et de la Seor. Autre question de discorde entre les souscripteurs et
leur promoteur, celle relative au paiement des frais relatifs aux différences
de surfaces et les charges de gestion que les souscripteurs refusent, selon le
promoteur, de payer. De leur côté, certains acquéreurs demandent un dédommagement
pour le retard accusé conformément aux dispositions prévues par les termes
contractuels. Autrement dit, les rapports sont arrivés à un degré
d'exaspération tel que l'intervention des pouvoirs publics est plus que
souhaitée pour dénouer la situation.